SUR L'OREILLER
Ne la voulant pas si près, ni qu'elle se blesse,
Je fais glisser une feuille sous ses pattes
Et vite, fenêtre ouverte,
Je lance l'araignée
Plutôt que mon visage, qu'elle aille saisir l'herbe
S'y accrochant, grimpant vite :
Il faut agir avant de s'étoiler
Et moi, si je ferme les yeux, si j'attends vraiment
Une main me versera-t-elle dans la prairie des endormis ?
J'ouvrirais mes mains et ma bouche bien mieux qu'en le voulant
Tant de petites blessures qui n'empêchent pas de vivre
Circuleraient toutes seules
Loin je n'en sais rien
Elles iraient