Puis elle remet son masque.
L'étrange matière qui le compose épouse le haut de son visage. Elle lui recouvre le front, les yeux, les pommettes, jusqu'à son nez retroussé. Nourrice disait qu'il s'agissait d'une espèce rare de marbre-bois. Mais le marbre-bois pousse éternellement, même coupé...
Or, le masque ne grandit qu'au rythme d'Ivy.
Sa couleur rappelle davantage l'argent terni que le blanc marmoréen. Décoré de gravures, il laisse à peine apparaître ses yeux. Pourtant, Ivalie voit clair. Elle s'est habituée depuis longtemps à ses fentes minuscules, à son poids, à son inconfort.
Le masque est une armure.
Une armure qui protège les autres d'elle.