Tout de suite Botticelli se pose grand artiste et échappe à toute influence. Nous le trouvons lui-même dès la première oeuvre, c'est-à-dire en possession de cette élégance, de cette précision qui, par un don exceptionnel, paradoxal pour ainsi dire, se concilient avec l'élan et l'ardeur, alors que souvent chez d'autres elles les dessèchent ou les réfrigèrent. Même s'il est forcé de se plier à l'unisson, pour ses travaux de début, de certains de ses aînés, il s'en différenciera, et toutefois sans heurts.