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2.93/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal, Canada , le 24 janvier 1840
Mort(e) à : Québec, Canada , le 26 janvier 1901
Biographie :

Homme de lettres, journaliste et essayiste canadien.


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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Tribunal correctionnale de Bordeaux
Audience du 14 décembre, 1868.
AFFAIRE DES PP. JÉSUITES DE L’ÉCOLE DE TIVOLI
[...]
Voyez comme la jeunesse canadienne, élevée par les Jésuites depuis vingt ans, est craintive, molle, inquiète du regard d’autrui, résignée au joug, incapable d’un effort, pliée dans la soumission. C’est parce que, par les corrections humiliantes, par l’habitude de l’espionnage et l’étouffement des instincts vigoureux, on a tué en elle tout sentiment d’orgueil et de dignité.
On vous fait mettre à genoux, on vous fait baiser la terre, on vous soumet à toutes sortes de pratiques humiliantes, on vous fouette, afin que vous deveniez une docile créature, pâte malléable à discrétion, et c’est ainsi qu’on jette sur l’arène du monde des générations désossées, une jeunesse tellement habituée à suivre l’oeil du maître, qu’elle est incapable de rien faire par ellemême et rampe aux pieds du clergé pour avoir un appui.
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Jusqu'en 1893, le gouvernement provincial n'avait pris aucune mesure pour protéger les forêts contre une exploitation désordonnée ou contre les dilapidations de toute nature auxquelles elles étaient journellement en butte.
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Les Laurentides n’ont point l’altitude formidable de l’Hymalaya, ni l’ampleur majestueuse des Alpes, ni la massive et architecturale membrure des Pyrénées, ni l’étagement énorme, indéfini, mystérieux, toujours grondant, toujours menaçant des Cordilières et des Rocheuses. Elles ne sont point le résultat de ces terribles convulsions du globe qui ont rayé chaque continent d’arêtes colossales, auxquelles se ramifient toutes les structures secondaires. Elles ne sont pas non plus une chaîne, comme cela s’entend d’ordinaire et par habitude, c’est-à-dire une succession de montagnes, adoptant une direction à peu près régulière et continue ; cette direction, elles ne l’ont que pour un temps et pour certaines étendues, comme entre les Escoumins et le Cap Tourmente, et le long de l’Outaouais supérieur, entre l’île au Calumet et le Témiscamingue. Ailleurs, il ne faut plus dire “ la chaîne ” des Laurentides, mais la “ région ” des Laurentides, représentant un ensemble de terrains plus ou moins montagneux, coupés de vallées et de gorges plus ou moins larges et profondes, où se rencontrent quelques-uns des meilleurs pâturages qu’il y ait en Amérique.
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Tribunal correctionnale de Bordeaux
Audience du 14 décembre, 1868.
AFFAIRE DES PP. JÉSUITES DE L’ÉCOLE DE TIVOLI
[...]
Sixième témoin.
– Maydieu, 18 ans, ancien élève de l’école des PP. Jésuites, de Tivoli : «Il y a cinq ans et demi environ, j’étais élève de Tivoli.»
Un jour, pour une faute d’écolier, je fus mis au cachot. Le soir venu, le sous-préfet d’alors, qui n’était pas le P. Commire, et dont j’ai oublié le nom, mais que je reconnaîtrais à merveille, si on me le représentait, m’invita à le suivre et me fit monter au quatrième étage de la maison, au grenier. Là, il me dit que j’allais recevoir une correction manuelle. Je le priai, je le suppliai, mais en vain. Il me déshabilla de vive force, puis, à son appel, un garçon arriva, le visage dissimulé par une barbe postiche et un masque d’escrime. Malgré mes plaintes, mes instances, mes cris, cet homme m’administra plusieurs coups de bâton, jusqu’à ce que le Père eût dit que c’en était assez. »
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La livraison du 10 septembre débute par un article sur Léon Lorrain, estimable jeune homme que beaucoup d’entre nous ont connu.
[...]
Maintenant, je vais aller au plus court et signaler rapidement quelques passages cueillis ça et là dans le cours de cet « écrit », destiné évidemment à émerveiller les aborigènes.
[...]
« C’était aussi un croyant, non pas à la façon de ces visionnaires à double pourpoint... » Hein ! Vous dites ?...Plus loin, l’auteur parle d’Ernest Tremblay, énigme vivante et caressant des rêves de hautes sphères... Quelle sphère était-il en train de caresser, lui, le « jeune », quand il écrivait sonLéon ? « Je m’attachai sincèrement à ce gros et jovial alsacien blond, à l’âme un peu assombrie parcette pensée désolante qu’on retrouve un peupartout chez ceux que l’exil empoigna jeunes encore ; être incompris, se savoir persécuté et sentir en soi une mer de poésie et d’idéal heurtant ses vagues sans cesse agitées aux récifs multiples des exigences de la vie de chaque jour. »
Dieu du ciel ! qué que c’est qu’ça ?
[...]
Voilà bien cependant ce que les gens, qui n’ont jamais été critiqués, s’imaginent être du style ! Comment voulez-vous ? La critique n’existe pas dans ce pays-ci ; il n’y a pas non plus de professeurs de style, et les « jeunes» sont convaincus qu’ils peuvent écrire sans avoir eu de maîtres, sans avoir été cent fois corrigés et recorrigés. Ils sont convaincus qu’il leur suffit pour savoir écrire d’avoir traîné sept ou huit ans sur les bancs d’un collège quelconque de la province, où les professeurs compétents sont aussi rares que les justes dans Sodome.
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De cette carte il n'existe, croyons-nous ? qu'un seul exemplaire dans tout le pays ; nous la devons à M. P. L. Morin, qui en a fait une copie, ainsi que du rapport qui l'accompagne, au bureau des Archives de la marine française. Cette copie est conservée au département des Terres Publiques, sous la protection vigilante de M. Genest, l'auteur de la carte de la Nouvelle-France. Nous avons trouvé en elle, non seulement un guide sûr, mais encore, ce qui ne manque pas de prix, l'orthographe authentique et officielle des noms
sauvages, noms qui ont été défigurés dans tous les écrits modernes de la manière la plus arbitraire et la plus capricieuse. Sur cette carte de Normandin on peut voir, à 189 milles au nord-ouest du lac, l'indication de l'établissement d'un M. Peltier qui se dresse inopinément au milieu de la solitude, et dont l'apparition fait naître toute espèce de suppositions fantastiques. Qu'était-ce que ce M. Peltier qui vivait ainsi seul dans ce lointain presque inaccessible, et quels desseins étranges y pouvait-il nourrir ? Était-ce un coureur des bois, un philosophe ou un ermite ? Aucune tradition ne nous éclaire à ce sujet : contentons-nous d'admirer l'audace et le courage d'un homme qui pouvait vivre absolument seul dans un pareil exil, entouré de tous les dangers et capable de les braver également tous.
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L’histoire ne donne pas le détail des moeurs intimes ; elle ébauche à grands traits la vie des peuples ; elle raconte leurs luttes, leurs souffrances, leurs triomphes : elle déroule leur histoire politique, leurs phases successives de gouvernement et de condition sociale. Mais entraînée par ce vaste tableau des choses extérieures et frappantes, elle oublie souvent ce qui éclaire et ce qui touche vraiment le lecteur, c’est-à-dire les aspirations et les pensées secrètes du peuple.
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Tribunal correctionnale de Bordeaux
Audience du 14 décembre, 1868.
AFFAIRE DES PP. JÉSUITES DE L’ÉCOLE DE TIVOLI
[...]
M. le président. – Témoin, que voulez-vous dire ? Admettez-vous donc que ce soit un bon moyen d’éducation que de corriger les enfants en
les frappant ? –Oui, monsieur, quand il y a lieu.
M. le président. – Monsieur, un maître qui frappe un enfant ne le corrige pas, il l’abrutit. Ne pensez pas d’ailleurs que le père ait le droit de battre son enfant. La loi interviendrait alors pour protéger l’enfant et nous condamnons ici, au nom de la loi, les pères qui abusent de leur autorité et de leur force pour sévir cruellement contre un être plus faible qu’eux. Vous n’avez donc pu déléguer aux PP. Jésuites un pouvoir que vous même n’avez pas. Ce n’est pas ainsi que l’on peut espérer former l’intelligence et le coeur des enfants.(Applaudissements dans l’auditoire).
Oh ! quant à cela, ce n’est pas du tout ce que les Jésuites cherchent ; ce qu’ils veulent, ce n’est pas de former, mais de déformer l’intelligence et le coeur.
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On me demande où je veux en venir. On dit : «Cherchez-vous donc à détruire la religion ?» Ce que je veux, le voici.
Je veux que le peuple croie, mais non qu’il soit exploité. Je veux qu’il n’y ait pas de superstition lucrative, et qu’on ne fasse pas de miracles ridicules pour en tirer de l’argent. Ce n’est pas moi qui attaquerai une religion, quand elle sera digne de respect. Mais j’attaquerai sans crainte et sans relâche les faux ministres de cette religion qui s’enrichissent en prêchant la pauvreté, qui trafiquent de toutes les pratiques religieuses, qui font servir Dieu constamment à leur ambition, à leur rapacité, à leur esprit d’accaparement et de domination, à leurs haines, à leur fanatisme de commande.
Dieu est grand ! dit l’Arabe. Je ne veux pas que vous le fassiez petit, que vous le fassiez à votre image.
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La colonisation pratiquée comme nous l'entendons de nos jours, avec un objectif défini, des méthodes régulières et efficaces, et un ensemble de moyens reconnus comme étant les plus propres à conduire à la fin désirée, ne date guère que d'un quart de siècle. C'est le curé Labelle, l'apôtre du Nord, qui, par ses travaux herculéens et sa lutte homérique contre la nature, contre les préventions, contre les résistances politiques, contre la coalition des intérêts hostiles, a d'abord dégagé la colonisation des entraves les plus grossières, puis lui a imprimé son caractère véritable et l'a fait entrer dans la voie où elle s'avance aujourd'hui largement, en écartant de jour en jour les obstacles qui restent, et en faisant les conditions de la vie de plus en plus faciles, de plus en plus acceptables par le défricheur.
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