Restaient, partagés par tous, les mondes associés de l'amour et de l'art. Associés parce que l'amour sans l'art n'est que l'assouvissement du désir, et qu'on ne peut jouir de l'art sans l'aborder avec amour.
Les hommes avaient cherché la beauté sous bien des formes - suites de sons, liges sur le papier, surfaces de pierre, mouvement du corps humain, couleurs dans l'espace. Tous ces moyens existaient encore à Diaspar, et on en avait ajouté d'autres au fil des siècles. Nul n'était pourtant certain que l'on eût découvert toutes les possibilités de l'art, ou qu'il eût un sens hors de l'esprit humain. Ce qui était également vrai de l'amour.