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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1972
Biographie :

Elijah Ary, aussi appelé Tenzin Sherab, né le 17 juin 1972 à Vancouver, est un tulkou, tibétologue et écrivain canadien. Vivant en France, il parle parfaitement l'anglais, le français et le tibétain.
Il vit à Paris avec son épouse et enseigne le bouddhisme et l’histoire du bouddhisme tibétain dans plusieurs institutions

Source : Wikipedia
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Elijah Ary présente son livre « Tulkou » le jeudi 31 janvier 2019 à la librairie La Procure. Né en 1972 au Canada d?un père juif et d?une mère protestante, dès l?âge de quatre ans, Elijah Ary fait des « rêves-souvenirs », à la suite desquels il cite des personnes, des noms, des lieux précis dans un Tibet lointain. Ces images et propos exceptionnels sont authentifiés par des maîtres bouddhistes et, à l?âge de huit ans, Elijah est reconnu par Le Dalaï Lama comme la « renaissance » de l?érudit maître de méditation Guéshé Jatsé. Il part dans un monastère en Inde puis au Tibet. Il décide ensuite de regagner l?Occident, sur les encouragements du Dalaï Lama, afin de partager ses connaissances, et il intègre Harvard où il obtient un doctorat en sciences des religions. Il est aujourd?hui installé à Paris où il exerce comme psychothérapeute et comme maître de méditation.
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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Comme à tout jeune homme arrivant au monastère, on m'a transmis cette vision très négative de la vie laïque, spécialement sur l'idée de fonder moi-même une famille. On m'a fait comprendre qu'avoir des enfants, c'était non seulement retomber dans le Samsara, mais le propager, si l'on peut dire, en mettant au monde de nouveaux êtres voués à y peiner. C'était succomber à l'attachement, source de maux innombrables affligeant l'immense multitude des êtres souffrants. Tout le contraire, en un mot, de notre vocation de bodhisattva, qui consiste à faire le maximum pour aider ces êtres à “s'éveiller” et échapper à terme à ce terrible cycle des renaissances sans autre issue. Ces conceptions négatives, je les ai aussi entendues en Occident, véhiculées par des moines. Mais pouvaient-ils dire autre chose, eux qu'on avait conditionnés depuis l'enfance et qui avaient opté pour la difficile vie de moine, en principe libéré des soucis de ce bas monde ? Si mes parents eux-mêmes ne tenaient pas ce discours, ils étaient persuadés qu'un tulkou et bodhisattva comme moi devait forcément être moine, renoncer au projet de fonder un foyer — et, naturellement, de côtoyer des filles... Endoctriné depuis ma naissance ou presque, je ne remettais rien en cause et ne me posais pas la question de devenir père ou non. Une voie toute tracée, somme toute, du moins jusqu'à la puberté... !
p. 265
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Quelques messages essentiels
J'insiste : ma présente renaissance (comme dirait un tulkou tibétain), ma vie actuelle (comme dirait un Occidental), doit être utile. Je soulignerai quelques messages essentiels.
“Soyez ouvert !” est le premier d'entre eux. En toutes circonstances, il faut d'abord examiner, se poser des questions, se garder de croire n'importe quoi par crédulité. Il faut s'informer, exercer son jugement, son discernement. Mais il faut aussi, je crois, rester ouvert à l'imprévu, à l'inconnu, car il existe des choses qui sortent de l'ordinaire, comme le prouve mon parcours. N'oublions jamais que le monde est plus vaste que notre petite raison, nos croyances ordinaires. Nos certitudes d'aujourd'hui peuvent changer demain. N'exclut-on pas a priori bien des choses, quand on ne perçoit que certaines dimensions de la réalité ?
p. 289
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« Tulkou », “Autobiographie d'un lama réincarné en Occident” Elijah Ary - éditions Philippe Rey © 17/01/2019
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J'avais toujours peur de décevoir ceux qui attendaient de moi un “comportement de tulkou” (sans trop savoir ce qu'il fallait entendre réellement par là). Du coup, consciemment ou pas, j'adoptais une posture intérieure non naturelle en essayant de maîtriser mes émotions et de me contrôler en permanence. Je cherchais à incarner un idéal dont personne, au fond, dans mon environnement proche, ne savait rien de très clair. Volontairement ou pas, je voulais être toujours le référent de tout : le sage dépourvu d'affection — en un mot le tulkou tel qu'on l'imagine, au point que j'ai acquis comme une seconde nature, un “faux-self”» dirait-on en Gestalt, en partie artificielle. Cette posture rendait difficile l'extériorisation naturelle de mes émotions, jusqu'à m'en couper parfois. Tous mes affects restaient en quelque sorte “bloqués” dans mon corps, d'où ont surgi différents problèmes de santé récurrents et certains déséquilibres.
p. 285 /86
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Une fois formellement reconnu comme tulkou par la plus haute autorité traditionnelle, publiquement, devant des Tibétains, je ne risquais plus d'être mis en cause par ceux qui n'accordaient aucun crédit à un « tulkou blanc ». Car, jusque-là, certains d'entre eux chuchotaient : « C'est quoi, ce gamin occidental ? » De fait, ils n'acceptaient pas que la tradition tibétaine, apparue et restée si longtemps confinée au Pays des Neiges, se répande à travers moi hors des limites de leur communauté. On leur arrachait quelque chose de précieux, de spécifique à leur culture... avec l'assentiment de Sa Sainteté, en plus ! Une telle innovation pouvait leur apparaître comme un tournant historique regrettable, ce que je comprends aisément aujourd'hui. Pourtant, quelques années avant moi, aux États-Unis, un autre enfant avait été lui aussi reconnu — mais par le XVIe Karmapa, hiérarque de l'école Kagyu.(*)
p. 51
(* note du transcripteur : très probablement Ossian Kennard MacLise [il est maintenant shaivite et fume dans un Chillum.]
https://www.teenagefilm.com/archives/dear-diary/boy-monk/%20
(Il est difficile de dire à partir du blog de Hetty combien d'années se sont écoulées de cette manière, mais après un certain temps, Hetty a reçu une lettre de Sa Sainteté le 17e Gyalwang Karmapa :
"Cela disait que Karmapa avait médité sur notre fils [Ossian MacLise - Karma Tsultrim] et il y avait de très bonnes raisons de supposer qu'il était un tulku lama incarné. Je suis arrivé jusque-là et j'ai dit "Bon Dieu!" Ahbo a dit « Qu'est-ce qui ne va pas ? » "Eh bien, je ne sais pas. Il dit que Karma Tsultrim est un tulkou. Qu'il pense qu'il y a de bonnes raisons de le supposer, mais ce n'est pas définitif. Nous avons continué à lire et il a dit : « Vous et Angus devez signer ce papier. Il est très dangereux pour ces tulkus d'errer et il ne le reconnaîtra pas ou ne donnera pas le nom à moins que nous ne signions le papier disant que vous ne le retirerez jamais de la sangha. Alors on a fait ça. Nous avons pensé que nous ne pouvions pas ruiner le destin de l'enfant et de toute façon, il n'en sortira peut-être rien.)
https://www.youtube.com/watch?v=gHZgluGRwkE&t=17s
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Quel est en effet le rapport de ces personnes physiques avec les Bouddhas, bodhisattvas et autres divinités, au sujet desquels on parle parfois en français “d'émanations” ? Tel grand pratiquant est par exemple déclaré l'émanation de Tchenrézi, le bodhisattva de l'amour-compassion, comme le sont le Dalaï-Lama ou le Karmapa ; ou comme l'émanation d'un illustre maître d'un lointain passé, tel que l'Indien Shantidéva dont je parlais tout à l'heure, à propos de mon jeune condisciple de Séra qui avait été reconnu comme son tulkou. Sur la question, l'un des points clés est l'intentionnalité du phénomène. Le tulkou considéré est-il en effet la “manifestation” volontaire d'un lama décédé récemment, ou bien celle — “naturelle”, sous l'effet de l'amour-compassion — d'un aspect de l'Éveil (une “divinité” : un bouddha, etc.), ou d'un grand être antique vénéré par la tradition ? En tibétain, on parle de “tulkou” dans les deux cas, mais il y a une petite différence d'orthographe et de prononciation entre ces deux mots presque homonymes : le “t” est plus aspiré quand on évoque le tulkou “involontaire”. Autrement dit, celui qui est reconnu comme étant “revenu” est-il supposé l'avoir fait exprès, pour poursuivre son activité altruiste en conformité à son vœu de bodhisattva ? Ou bien s'agit-il d'une manifestation “spontanée”, d'une “émanation”, d'un “rayonnement” involontaire ? Ce serait alors presque une apparition, voire une “vision”, un peu à l'instar du soleil qui émet naturellement des rayons, visibles dans les flaques d'eau comme autant de “petits soleils” reflétant le vrai ? On mesure le degré de subtilité, d'autant que dans certains cas ces deux dimensions ne sont pas totalement séparées. Au sens strict, le terme “tulkou” qui me concerne, c'est celui qui renvoie à l'idée d'une manifestation très volontaire, choisie en toute conscience, de vie en vie, pour poursuivre l'aide d'autrui. Mais devant les enfants reconnus comme “particuliers”, on se demande comment font les maîtres tibétains pour savoir à qui, à quoi ils ont exactement affaire et trancher dans chaque cas d'espèce.
p. 221/22
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Aider les autres — les aider à progresser, à se transformer, à passer d'une souffrance à une satisfaction, comme je le fais en thérapie et en méditation, c'est un acte vraiment beau qui me fait tellement vibrer ! Par mes pratiques bouddhistes comme par mes choix quotidiens, je souhaite continuer à m'y employer dans cette vie, comme dans les suivantes. C'est aussi mon souhait le plus cher en tant que père : amener en ce monde un être bienveillant, heureux, plein de ressources pour affronter sereinement les difficultés inévitables ; une personne qui, à son tour, y œuvrera positivement d'une façon ou d'une autre. Notons qu'on n'a pas besoin d'être reconnu comme tulkou pour faire du bien en ce monde...
p. 287
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Oui, on peut être un tulkou et se sentir affecté par les vicissitudes de son existence ou des traumatismes qui doivent être réglés, quitte à passer par une thérapie si nécessaire. Un tulkou n'est pas Superman ! Malgré son statut et ses facultés exceptionnels, il reste un humain, avec ses qualités et ses difficultés. Si, à supposer que ce soit possible, l'identification avec mon prédécesseur était facile, automatique et rigoureuse, je serais incapable de m'adapter à de nouvelles circonstances, celles de ma propre existence, et de faire de nouvelles expériences. Dans ces conditions, passer « de vie en vie » ne servirait à rien... Ce serait le contraire de l'impermanence, qui est l'étoffe même de la vie, et du renouvellement continuel de ses diverses “saisons”. Le génie, si l'on peut dire, de l'institution des tulkous, est peut-être de prendre en compte ces considérations, tout en cherchant aussi à préserver la continuité. Étant un être humain, je ne suis pas « que » ou « seulement » mon prédécesseur, exactement le même que lui de son vivant. Je suis aussi et d'abord moi-même, et s'il existe une continuité entre nous il y a aussi un écart, une différenciation. D'ailleurs, en tibétain, quand un tulkou parle de celui qui l'a précédé, il emploie traditionnellement la troisième personne et le style honorifique. Ce respect révèle le découplage qui les différencie, cependant qu'ils restent liés... Comment expliquer ? Moi et mon prédécesseur — ce terme n'est pas idéal, mais lequel conviendrait mieux ? —, nous ne sommes ni totalement distincts ni totalement pareils. Nous sommes profondément reliés, mais j'ai ma vie, mes expériences à connaître, qui influenceront notre trajectoire globale. Il y a là un « entre-deux » inexplicable, qui dépasse les limites du langage et des concepts.
p. 197/98
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Il m'arrivait parfois de rendre visite à Guéshé Thoubten Tashi, un vieux moine qui était l'un des proches disciples de mon prédécesseur. Un jour il m'a raconté un rêve qui lui semblait important, qu'il avait eu tout juste un an après la mort de Guéshé Jatsé, ce qui n'était pas anodin dans la logique tibétaine. Dans ce rêve, Guéshé Jatsé marche sur une route, près du monastère. Thoubten Tashi lui demande où il va — c'est ainsi que les Tibétains se saluent quand ils se croisent. Guéshé Jatsé lui répond : « Je vais à Tashi Lhunpo [un important monastère dans la ville de Shigatsé], veux-tu m'accompagner ? » Thoubten Tashi lui précise qu'il doit demander la permission à son maître de maisonnée. Guéshé Jatsé déclare alors : « Fais comme bon te semble. Moi, je vais à Tashi Lhunpo ! » Thoubten Tashi avait oublié ce songe, apparemment assez anodin... jusqu'au jour où il apprit que le premier nom tibétain qui m'avait été donné par Karma Trinlay Rinpoché, en 1972, était précisément « Tashi Lhunpo » ! Il en conclut que Guéshé Jatsé s'était sans doute réincarné une première fois et était allé habiter ce monastère, avant de mourir, puis de renaître à nouveau au Canada... Ce qui expliquait, en somme, les quinze années qui séparent sa mort de ma propre naissance, faisant de moi sa deuxième incarnation, non la première. Une autre explication est possible : le Tashi Lhunpo dont parlait Guéshé Jatsé dans ce rêve, c'était moi ! Dans ce cas, Guéshé Jatsé donnait à son ancien disciple une clé pour identifier et légitimer son tulkou. Frappant, un autre fait appuierait cette dernière version : on m'a rapporté
— sans que je puisse, hélas, le vérifier — que Guéshé Jatsé avait dit un jour à ses plus proches disciples : « Pour retrouver mon tulkou, vous devrez prendre un vaisseau ailé [avion]. »
p.78/79
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Notre jouissance implique un certain détachement, elle nécessite de transformer et de faire disparaître même ce qui la provoque. Les sensations s'enchaînent, se modifient, les saveurs apparaissent et disparaissent les unes après les autres, comme les harmoniques d'un grand vin qui se révèlent successivement à notre palais. Voilà l'impermanence ! Alors, d'où viennent la tension, la déception, les conflits ? Je dirais : de l'attachement à ce qui apparaît, mais disparaîtra tôt ou tard. Le Bouddha parle de la souffrance, dukkha en sanskrit, terme qu'il vaudrait mieux traduire par “souffrance” ou “mal-être”, dans un sens plus large et plus subtil que la simple “souffrance”. Le Sarvam dukkham enseigné par le Bouddha pourrait s'expliciter par : « tout a le potentiel de nous mener au mal-être (si nous nous y attachons) ». À mes yeux, le point clé de l'enseignement est que, tout étant impermanent, on connaît la frustration dès qu'on veut attraper, fixer, s'approprier et empêcher la destruction — qui est une phase naturelle de la vie. La volonté de “saisir” l'impermanent génère alors une véritable souffrance. Sur ce sujet, le bouddhisme pâtit d'un malentendu répandu et dommageable. Une mauvaise compréhension s'est trouvée renforcée par certains aspects de l'enseignement traditionnel tibétain, né dans un univers culturellement très éloigné du nôtre, où la vie était bien moins confortable. Caractérisée par la notion de « tout ou rien », héritée d'une antique tradition, cette présentation du bouddhisme valorise l'ascétisme et le rejet du monde, au profit d'une complète dévotion à la pratique spirituelle. Il faut éviter de prendre ces consignes au pied de la lettre, mais les adapter avec finesse aux conditions qui sont les nôtres en Occident.
p. 191/92
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Tout d'abord, si j'avais découvert l'intérêt d'étudier intensivement, je restais un peu sur ma faim sur le plan proprement spirituel, celui de la quête intérieure, de la réalisation de l'ultime. Je ressentais un certain malentendu, du moins un décalage : j'avais intégré une université monastique pour y recevoir une formation intellectuelle de haut niveau sur le bouddhisme, pas un centre de retraite consacré à l'apprentissage de la méditation, comme je l'avais plus ou moins imaginé ou attendu confusément... Et malgré mes progrès dans ce domaine de la pratique spirituelle en tant que telle, je voulais aller encore plus loin. Par ailleurs, des difficultés relationnelles avaient fini par émerger entre moi et mon tuteur principal, qui s'était révélé avec le temps assez autoritaire, dépourvu de souplesse et de vigilance à mon égard, notamment lorsqu'une grave bronchite m'avait cloué au lit pendant plus d'un mois sans qu'il me mène à l'hôpital. J'avais découvert aussi les limites de ce mode de vie monastique, et je ne me sentais plus à ma place. Un certain nombre de choses — des faiblesses, parfois même des abus, voire des cas de corruption — m'avaient surpris et déçu. Peut-il en être autrement dans une société composée d'hommes en chair et en os, et non de purs esprits ? Pourtant on ne peut ignorer certains manquements ni refuser de les dénoncer. Comment séparer une religion de ses adeptes ? Une religion apporte beaucoup à une personne qui la pratique ; mais une personne apporte autant — en bien ou en mal — à la religion qu'elle a choisie. Autrement dit, si quelqu'un est violent ou corrompu, sa religion paraîtra elle aussi violente et corrompue.
p. 87/88
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