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Citation de MarianneL


Chez moi, on me croyait mort. Alors quand je suis revenu… pas un membre de ma famille ne m’a reconnu. Quand ils ont vu arriver ce militaire fourbu, ils n’ont pas pensé une minute qu’il pouvait s’agir de leur parent, du barbier […] Bref, ma famille ne m’a pas reconnu.
Et moi, j’ai failli ne pas reconnaître Rome. Mon quartier était éventré. En arrivant à Rome, on m’avait parlé des bombardements et j’avais tout de suite demandé pour San Lorenzo. En chemin, on m’expliquait que c’était le premier quartier à avoir été touché. On m’avait raconté que « c’est un désastre. Il ne reste rien de ton quartier.» Et maintenant que j’étais chez moi, j’avais l’impression contraire. Il restait tout de mon quartier, mais avec quinze autres entassés par-dessus. J’avais imaginé que les bombes faisaient le vide, je les voyais comme une main gigantesque qui emporte les immeubles et les fontaines. Alors qu’à San Lorenzo, elles avaient accumulé un tel fatras qu’on ne pouvait plus marcher dans les rues. C’est à peine si on voyait les immeubles émerger des tas de décombres. J’ai reconnu mon quartier, mais imaginez par-dessus les ruines de Pompéi.
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