RODE (Bernard), né à Berlin en 1725, directeur de l’Académie en 1785, mort en 1797, a produit beaucoup d’ouvrages: tableaux historiques, portraits, fresques, plafonds. On compte, parmi ses meilleures peintures, les plafonds d'une des galeries et d’une des salles de Sans-Souci, mais surtout la coupole de l’amphithéâtre de l’école vétérinaire à Berlin, qu’il doit avoir achevée en très peu de temps : on en peut dire autant de toutes ses autres productions. Il a reproduit en peintures plusieurs anecdotes de la vie de Frédéric-le-Grand. Ce peintre a été essentiellement de son époque. Il a formé son goût à Venise, et semble . avoir pris surtout pour modèle Tiepolo; «cependant, sous le rapport de la conception, il y avait en lui aussi du Boucher et du Vanloo. Il peignait avec une grande vitesse, et presque tous ses ouvrages Il sont, au fond, que des esquisses ou des ébauches. Ses grandes gravures à l’eau forte, dont il existe une centaine, donnent la meilleure idée de la tendance de cet artiste et du goût de son époque : elles lui font, à mon sens, bien peu d'honneur. Sa facilité était si grande, qu’on dit de lui que lorsqu'il voyait à l’exposition une place vide, il rentrait chez lui, se mettait à l’ouvrage, et, au bout de quelques heures, la place se trouvait remplie.
Le public amateur des arts se compose d'étrangers, savans, nobles, étudians et autres; les Minicois ne s'embarassent guère des arts et des artiste. Les artistes sont égalements tous étrangers, aussi ce n'est pas de Munich que je traite, mais bien plutôt d'une colonie qui s'est fixée dans cette ville et qui se compose d'Allemands septentrionaux, de Franconiens, de Suabes, quelques Français, Anglais et Italiens. Il y a bien à faire quelques exceptions, mais elle sont rare.
ABREU( Jean-Nuses de), peintre, appelé vulgairement do Çastello , était un peintre quasi- universel ; mais la partie dans laquelle il excellait était Farehi lecture et les ornements. il a peint les plafonds de Menino Deos et de rentrée de l’église da Graça Il a fait aussi les figures dans celte dernière église. José Bernardes et Serra ont fait les fleurs. Il était le maître de Félicien Narciso; il mourut en 1758.
On ne saurait, en parlant des peintres les plus distingués de cette époque,
passer sous silence le célèbre architecte Scbinkel à Berlin, à qui il n’a manqué, pour obtenir dans la peinture un nom aussi fameux que celui qu’il s’est fait dans l'architecture, que le loisir ou l'occasion de se livrer à cet art. Ses compositions historiques et ses paysages montrent une grande verve poétique. Quelques années d'une étude assidue dans une bonne école auraient fait de lui un peintre d’histoire du plus grand mérite. Ses gouaches destinées au vestibule du Musée de Berlin, et un grand nombre de paysages et de dessins, en fournissent la preuve la plus irrécusable.
La faculté de connaître et d'apprécier le beau est une preuve de son existence comme nos efforts pour découvrir la vérité, prouvent qu’elle existe; car il ne peut avoir été dans l'intention du créateur d’imprimer en notre âme la foi à l'existence d'un but et de nous inspirer le vif désir d'y atteindre, si l'objet de notre croyance et le terme de nos efforts n’étaient que de pures illusions. Mais, s'il est difficile de trouver le vrai, il ne l'est pas moins de déterminer les conditions et les limites du beau.
Pensionnaire de l'empereur de Russie, élève de Wach, Baranoff, né en Estonie en 1810, est sourd et muet. Ses dispositions naturelles et son zèle ardent se montrent dans tous ses ouvrages. L'impératrice de Russie possède de lui un héraut d'armes, et un chasseur auquel une jeune fille offre à boire auprès d'un puits. Il a peint aussi un autre chasseur qui écoute le chant de deux jeune filles, Il est entré à l'atelier de Wach en 1829.
La faculté de connaître et d'apprécier le beau est une preuve de son exsitence, comme nos efforts pour découvrir la vérité, prouve qu'elle existe; car il ne peut avoir été dans l'intention du créateur d'imprimer en notre âme la foi à l'existence d'un but et de nous inspirer le vif d'y atteindre, si l'objet de notre croyance et le terme de nos efforts n'étaient que de pures illusions.
En effet, pour savoir ce que vaut un jugement sur un individu ou sur une chose que l'on ne connaît pas, il est bon de savoir ce que vaut le juge; c'est à cette épreuve que j'ai voulu soumettre dans l'intérêt; parler de la peinture ancienne et des principes généraux de l'art, ce sera, je le crois, donner ma mesure.
Il existe des beautés pour chacun de nos sens, ainsi que pour notre intelligence; mais ici je ne parlerai que de celles dont la vue seule est juge et que seule elle peut nous faire apprécier. D'ailleurs, je suis persuadé que les mêmes règles s’appliquent à tous les genres de beautés.
Mais, s'il est difficile de trouver le vrai, il n'est pas moins de déterminer les conditions et les limites du beau.