Si son orgueil blesse mon âme,
A coïmbre naguère, il a blessé mon coeur.
Je ne l'oublierai de ma vie.
Oh ! revenez, beaux jours de tems jadis,
Tournois, vertus, amours des Amadis !
Oh ! revenez, pour servir de modeles,
Tems où les preux n'étasi jamais honnis,
Où les méchans étaient toujours punis,
Où la beautés étaient souvent fidèles :
Reparaissez, nobles moeurs, nobles jours...
Frivole espoir, vain regret que le nôtre !
Ces tems heureux sont fins pour toujours ;
Cet âge d'or est perdu comme l'autre.
Offrant au moins vos souvenirs touchants,
Et d'un poëte agréant l'humble hommage,
Jours illustrés, revivez dans mes chants,
Et dans mes vers montrez-nous votre image.
Franc chevalier, dont j’ai vu le courage,
M’avez honni, m’avez désolé moult,
Quand en champs clos occîtes le Morhoult
(la Table Ronde, ch. VI)
Franc chevalier, dont j’ai vu le courage,
M’avez honni, m’avez désolé moult,
Quand en champs clos occîtes le Morhoult
(la Table ronde)