AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1857
Mort(e) : 1945
Biographie :

Auguste-Jean Boyer d'Agen est le pseudonyme d'Auguste-Jean Boyé , écrivain français, romancier, essayiste, éditeur des oeuvres de Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859).

Source : Bnf
Ajouter des informations
Bibliographie de Auguste-Jean Boyer d`Agen   (11)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Car Ingres, qui inspira à ses élèves de ces grandes compositions murales qu’il n’aurait pas la puissance imaginatrice de composer pour son compte, semblait avoir formulé de préférence, pour le préféré de ses disciples, cette devise qu’Hippolyte Flandrin réalisa si fidèlement dans ses œuvres, aussi didactiquement dessinées qu’idéalement peintes :

— Le dessin est la probité de l’art.

Cette prose magistrale, qu’Ingres semble tant regretter dans son éducation littéraire quand il écrit, le 27 février 1826 : « Je rougis de manquer, à chaque instant, à la qualité et à la bonne orthographe des phrases, et j’enrage de mon éducation mal négligée sur ce point dont tant d’autres, même médiocres, jouissent : d’ailleurs, il paraît que les études que j’aurais pu donner à ces qualités ne m’auraient servi de rien, car toute mon intelligence s’est réfugiée sur tout ce qui est instinct » ; cette bonne prose, qui est, en art pictural, le bon dessin, Ingres l’apprend à ses élèves en professeur incomparable et supérieur à l’inspiration même dont sa norme, trop réfléchie pour un poète d’improvisation, a fait aisément le sacrifice.
Commenter  J’apprécie          80
Quand l’école Ombrienne eut porté sa fleur de grâce mystique à son plus admirable épanouissemenl, — avec le Pérugin, le Pinturicchio et Raphaël, — elle était restée si naïve et si pure qu’elle semblait appartenir encore a l’âge miraculeux où la légende du Poverello d’Assise fit descendre sur terre, pour l’y admirer, les anges servant de modèles aux peintres qui les reproduisaient dans leurs tableaux, des trois maîtres, également fidèles au passé dont ils héritèrent la grâce, se contentèrent d’y ajouter leur contingent personnel qui, selon leur âge différent et leur tempérament divers aussi, se répartit de la sorte. Le Pérugin, ami des anges, continua simplement à les peindre et à ajouter un chef-d'oeuvre à l'autre, jusqu'à la 78e année de sa vie d’adorant primitif. Le Pinturicchio, ami des anges et des hommes, ramena le rêve des uns à la réalité des autres et se fit pardonner le naturalisme de ses portraits vivants par une élégance de formes si parfaite, qu'elle était encore une prière à la beauté.
Commenter  J’apprécie          40
Le monde de l’avenir vivra longtemps de cette génération de génies qui peupla tout-à-coup l'Italie du XVe siècle, comme si c’était le propre des génies de vivre vite, ou la manière de Dieu de ne se révéler qu’en passant. Et voyez comme, sur presque tous les points de cette étonnante Italie d’alors, la Renaissance enfanta soudain, — le temps d’une vie d’homme seulement, — ces maîtres prodigieux que les siècles précédents n’avaient point connus et que ne reverraient pas de longtemps les siècles à venir. Comme si l’Église, leur commune mère et nourrice, s’était promis à heure fixe ce miracle des arts, les maîtres de cette Renaissance admirable se levèrent, au même signal, de partout.
Commenter  J’apprécie          40
La louange pale d’une belle chose est une offense.
Commenter  J’apprécie          60
Cependant, à droite, arrive la majestueuse figure d’Astrée, avec ses divines balances. Des hommes sont groupés autour, et elle leur dit : « Tant que vous imiterez la justesse de cet instrument, vous serez heureux. »
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'art des maîtres de tout dire en un mot, et l'on peut affirmer après étude que les écrivains primitifs de plain-chant y excellèrent. Il fallait être court et précis, pour ce peuple rudimentaire de chrétiens dont la mémoire serait leur livre unique.
Commenter  J’apprécie          20
Le 28 mai 1834, à St-Étienne, un grand inconnu des Lettres mettait violemment fin à sa vie jeune encore, après avoir dit adieu à trois poètes de son âge tendre et de son cercle familier, F. Coignet, Antonin de Sigoyer et A. Couturier, qui publieraient incessamment ses poésies posthumes sous le titre de Feuilles au Vent^ par Aimé de Loy, et dont Mme Desbordes-Valmore annonçait à l'éditeur Charpentier l'envoi, le 16 mars 1840, en ces termes :
« Chargez-vous de vendre un beau volume d'Aimé de Loy. Bien qu'imprimé à Lyon tout récemment, il est beau. Le poète est hors ligne, mort tout jeune et fatalement. M. de Sainte-Beuve doit vous en parler et en parler lui-même
publiquement. L'éditeur Boitel, de Lyon, demande si vous voulez vous charger de quelques volumes en dépôt, et comme il ne connaît pas une âme (que la mienne très solitaire à Paris, près de fuir encore vers Lyon), il désire que vous vous chargiez des annonces et demande ce qu'elles coûteraient, afin de vous rembourser cette avance. Il est sûr, et cette publication est pour lui une œuvre de cœur ; car il était l'ami d'Aimé de Loy qui nous a tous rendus bien malheureux, en se tuant !... »

C'était donc votre mort que vous chantiez, poète,
Quand votre voix jeta, sa plus tendre clameur,
Comme le cygne antique errant sur l'eau muette
Dans les derniers frissons d'une fièvre inquiète,
Qui chante et pleure et meurt !

Et moi, qui vis vos yeux pleins d'ardente lumière
Sur mon obscur chemin passer, comme un flambeau ;
Moi, faible, destinée à mourir la première,
Me voilà donc vivante et seule à cette pierre
Qui fait votre tombeau !...
Commenter  J’apprécie          00
Le Naturalisme a été l’image exacte de cette société bâtarde, faussement appelée républicaine ; il la représente, telle qu’elle est. Ceux qui le trouvent outré, ne doivent s’en prendre qu’à notre époque dont il ne fait que réfléchir les vices sans exagération. Il est bien la vraie littérature de ces temps de curée où, sans frein, sans gouvernement, lès hommes de toutes les classes, torturés par le ventre, s’abandonnent à leurs instincts de brutes, pêlemêle, comme les empereurs romains avec leurs esclaves, sur la fin de quelque monstrueuse et abominable orgie.
Commenter  J’apprécie          10
On était devant la porte des chambres Borgia où, depuis quatre siècles, passent sans s’arrêter ceux qui se rappellent encore, avec ce nom, une épouvantable mémoire. Que venait faire Léon XIII chez Alexandre VI? Signifiant aux sediaires de frapper là, il fallut bien le comprendre. Sous les coups répétés des valets, la lourde porte résonna et, à la place d’un bussolante en soutane violette que le cérémonial, même le plus familier, commet d’habitude à cet emploi, ce fut un pauvre diable de maçon en blouse qui. de l’intérieur, fit lentement crier les durs verroux et ouvrit l’antre. Comme prise de peur, — de honte peut- être. — la portantine rouge s’écarta au coin du corridor, aussitôt que Léon XIII en fut sorti et qu'il eut donné l’ordre aux porteurs étonnés d'attendre là. Et s’enveloppant tout blanc dans son grand manteau rouge, suivi du seul camérier de service auprès de sa personne, le Pape entra.
Commenter  J’apprécie          00
Peut-être ignorent-ils encore la plus importante portion de cette curieuse correspondance où le maître a raconté la plus sincère vie d'un artiste à ses trois élèves préférés et montalbanais comme lui, Jean Gilbert, Prosper Debia et Armand Gambon. Nous aurons donc l'honneur de les introduire, avec ce livre, dans ces foyers de famille très fermés et d'amitiés très fidèles qui nous ont conservé, d'Ingres, ce qu'il a fait de meilleur en sa longue carrière de maître, tour à tour triomphant et battu, et de lion rugissant d'orgueil sur ses victimes ou de douleur sur ses propres blessures, le peu qui reste d'un grand homme ici-bas, — un paquet de lettres jaunies, où il confesse avec sincérité, comme tout autre homme, sa gloire d'avoir tant oeuvré et sa tristesse de n'en laisser que la périssable mémoire.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Auguste-Jean Boyer d`Agen (2)Voir plus

Quiz Voir plus

En attendant Godot, on répond à ce quiz

En quelle année cette pièce a t-elle été publiée ?

1948
1952
1956
1968

10 questions
318 lecteurs ont répondu
Thème : En attendant Godot de Samuel BeckettCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..