Pas plus que Moïse ni Jésus, le Buddha n'a laissé de Livre. D'ailleurs, à l'époque où il vécut, ce n'était point la coutume dans l'Inde de fixer par l'écriture les doctrines religieuses ou philosophiques. Le disciple recueillait attentivement la parole de son maître et, par une répétition fréquente et méthodique, l'enregistrait indélébile en sa mémoire, pour, plus tard, la transmettre à son tour, oralement, à la génération suivante. Un tel développement de la faculté mnémonique n'a pas lieu d'étonner, il se rencontre encore de nos jours chez beaucoup de Brahmanes, et il ne faut pas oublier que les épopées primitives do toutes les races ont passé par des siècles de tradition verbale avant de trouver leur compilateur.
Aux élections municipales de 1908, les femmes, dans la France entière, suivaient les réunions publiques en bien plus grand nombre que lors des élections législatives de 1906. Et la proportion s’est accrue encore pour les élections législatives de 1910, A Paris, milieu qui, quoi qu'on prétende, n’est en somme ni plus ni moins «avancé» que les autres, il n’est pas rare main¬ tenant que l’élément féminin constitue un bon quart, de la foule entassée dans un préau d'école pour écouter les candidats. Et les citoyennes qui, de la sorte, participent indirectement aux luttes électorales, sont presque toutes des républicaines.,, enragées, comme on dit.
L'humanité, tourmentée d'amour pour l'ignoré, et puis, de par la crise qu'elle traverse actuellement, pantelante dans l'angoisse du culte attendu, de la foi promise, de ce qui doit, durant l'ère qui va s'ouvrir, donner à ses aspirations éternelles l'illusion de l'assouvissement, se dresse à toute parole imprévue, croyant reconnaître le verbe du dieu nouveau. Aussi l'école théosophiste , en dépit de ses contradictions perpétuelles, de ses erreurs aveuglantes, de ses hontes avérées, a-t-elle plu un moment, pour s'être posée en révélatrice de toute chose cachée, dispensatrice de tous « pouvoirs latents », édificatrice de l'ultime synthèse.
Le novice (Sramanera) choisit lui-même dans la Congrégation celui des Bhikshus qui doit lui en ouvrir l'accès. Afin qu'il soit bien avéré qu'il ne se trouve dans aucune des situations éliminatoires, et aussi, que son tempérament, son caractère et ses facultés soient étudiés à loisir par le maître, il est tenu en observation pendant un temps qui, prolongé pour les mineurs jusqu'à leur majorité, varie pour les autres selon leur aptitude, mais ne peut être inférieur à quatre mois.
Au sortir de cette première épreuve, sa chevelure et sa barbe sont rasées, et il prend l'habit de l'Ordre, qui est une manière de manteau brun rougeâtre ou jaune, porté sur la peau, et que l'on drape à la mode des toges romaines. Puis il prononce les Desa Sila ou Dix Vœux, qui sont les Attlianga Sila augmentés des deux suivants :
9e N'avoir pour couche qu'un lit bas et dur ;
10e Vivre en état de pauvreté volontaire,
et s'engage à ne s'écarter jamais des Huit Anges. ou Sentiers :
1° Croyance droite, — exempte de tous préjugés, superstitions et illusions; ; 2° Volonté droite, — ployée à se maintenir sur la voie noble et pure;
3° Parole droite, — sincère, simple et douce ;
4° Action droite, — ferme et calme, loyale et pacifiante ;
5° Vie droite, — sans nocuité directe ni indirecte pour aucun être humain, pour aucun animal;
6° Efforts droits, — tendant uniquement à détruire l'ignorance, à dompter les passions, à extirper Tanha (la soif de vivre) ;
7° Mémoire droite, — à laquelle Dharma soit sans cesse présent ainsi que Vinàja (la Règle de la Congrégation)
8° Recueillement droit, — où les sens, l'attention, la pensée, soient fermés à tout ce qui passe.
Le Buddha partit après avoir résidé en cet endroit durant les quatre mois pluvieux. Et dès lors, pendant quarante-trois ans, il parcourut dans tous les sens l'Hindustan et les contrées septentrionales du Dekkan, vulgarisant la Loi, consolant les affligés, réhabilitant les misérables, guérissant les incurables, vénéré de la foule, protégé des grands, confondant les prêtres, convainquant les savants.
L'une des premières réformes électorales qui s'imposent c’est donc l' institution, ou du vote par procuration, ou du vote par correspondance— ou plutôt, de tous deux, en sorte que nulle espèce n’échappe au nouveau système.
L’unique objection que l’on ait jamais soulevée contre ces deux modes auxiliaires de scrutin, repose sur les extrêmes complications auxquelles il faudrait, dit-on, avoir recours pour réduire jusqu'au minimum imaginable, les risques de fraude. Eu réalité, des précautions peu nombreuses et fort simples suffiraient pour écarter toutes possibilités de friponnerie, dans une mesure au moins égale h celle que l'on peut imaginer quand il s’agit d'assurer la sincérité du vote personnel et direct.
Il est certain qu'Homère, et vraisemblable que Moïse, n'ont jamais existé. Roland non plus, Guillaume Tell pas davantage. On a accumulé bien des arguments pour démontrer que Jésus et Shakespeare sont dans le même cas. Un auteur de la fin du XVIIIe siècle a identifié. Esope avec Lokman et celui-ci avec Salomon, qui n'est autre que Agur-ben-Iakeh, ou Jésus-ben-Sirach, ou Asaph, lesquels sont des masques de Joseph, c'est-à-dire de Siphoas, qui est Hermès Trismégiste, dont la personnalité réelle ne saurait être soutenue.