« L’esprit d’un ancêtre chaman est entré dans le corps de Labril sept jours après a mort de son père. Depuis vingt-cinq ans, il pratique le métier comme l’avaient fait son père et son grand-père. Cette élection spontanée des esprits l’étonne toujours aujourd’hui. »
« Aama était habitée. Son visage se transformait, son corps impulsait des déplacements étranges, elle sautillait dans tous les sens. Une lutte physique s’installait entre ce qui lui restait de conscience et ce qui, à l’instant, la possédait. »
« La vie parisienne, en comparaison, offrait de bien moins belles perspectives. Ses habitants, minés par un quotidien parfois aliénant, n’avaient pas de rapport avec d’autres mondes que le leur. Ils semblaient vouloir compresser leurs activités dans un espace-temps le plus réduit possible. A l’inverse, les chamans exploraient un large spectre d’espace-temps. »