J’accueille l’enfant à sa naissance, je le soulève de terre et je le présente au monde.
L’homme doit d’abord naître pour pouvoir mourir.
Il est bientôt midi, la nuit polaire se dissipe enfin. La boule de feu pointe à l’horizon, une maigre bande de lumière s’infiltre entre les rideaux de la salle d’accouchement, à peine plus large qu’un peigne de poche, et éclaire la femme en travail, allongée sur le lit.
(début du livre)