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EAN : 9791038700642
224 pages
Zulma (07/10/2021)
3.53/5   343 notes
Résumé :
Dýja descend d’une lignée de sages-femmes islandaises. Seules sa mère et sa sœur y échappent : l’une travaille dans les pompes funèbres, l’autre est météorologue – naître, mourir, entre les deux quelques tempêtes.
Elle aide à mettre au monde son 1922e bébé, et note à quel point le plus difficile est toujours de s’habituer à la lumière. Alors qu’un ouragan d’une force inouïe menace l’île, elle apprivoise l’appartement mal fichu hérité de sa grand-tante, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 343 notes
La vérité sur la lumière est un texte magnifique ! Une aurore boréale sur les derniers glaciers. Une histoire poignante d'une lignée de sages-femmes qui aident les bébés à venir au monde comme une offrande universelle à la vie.

Dans cette terre d'Islande, où le soleil et l'obscurité se succèdent dans un bal céleste depuis la nuit des temps, les dérèglements climatiques ont des conséquence terribles. Les tempêtes hivernales inhabituelles sont violentes, les changements brutaux de température modifient profondément le paysage et menacent toute une biosphère unique en voie de disparition.

Lire la vérité sur la lumière est une déclaration d'amour à ce qui nous entoure, les êtres, les animaux, les fleurs, le vent, la mer. Symbiose de l'univers.

Le roman d'Audur Ava Ólafsdóttir est porté par une belle voix altière donnant sens à l'âpreté de nos existences. J'ai beaucoup aimé le côté mystique, surnaturel et la poésie des lieux.
La narratrice et sage-femme Dýja est un beau personnage troublant et discret. J'ai aimé le respect par l'autrice de cette part d'intimité et de mystère.
Le roman tout entier est nimbé d'une brume surnaturelle comme l'apparition étrange du touriste australien venu par hasard ou coïncidence de l'autre antipode.

Dýja porte en elle les souvenirs de sa grand-tante Fífa, elle aussi sage-femme, militante, fantasque et rebelle qui s'est interrogé toute sa vie durant sur les mystères de la vie en écrivant. Je me suis attachée à l'une et à l'autre, le fil d'Ariane de leurs visions et leurs écrits, entre force et fragilité.

Une lecture prenante, très belle et envoûtante.
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Le mois de décembre n'a pas été un bon cru pour les pioches ! Même en ayant le plaisir de retrouver la plume d'Audur Ava Olfsdottir, j'ai trouvé ce roman totalement décousu, triste et déprimant !

Il ne m'a semblé lire que des chroniques de sage-femmes mais sans la chaleur humaine que le titre laissait présager. Les seuls moments “vivants” étaient ceux de Dyja dans son appartement avec voisin et copines !

On dirait que le texte a été découpé au montage et que tous les moments reliant les instants de lumière ont été escamotés et la lecture rendue plus difficile !

Ceci ne m'empêchera pas de continuer à lire cette auteure, le désintérêt étant peut-être de mon fait !

PIOCHE dans ma PAL décembre 2021
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Depuis toujours, je suis attirée par le monde de la naissance, et j'aurais bien été sage-femme si j'avais supporté la vue du sang. Ce mystère qu'est l'enfantement, ce miracle me fascine.
Et donc dès qu'un roman parle de cela, je fonce, surtout que celui-ci est islandais, et que dans cette langue, sage-femme se dit « mère de la lumière ».
Le problème, c'est que « La vérité sur la lumière », s'il met en scène une narratrice sage-femme, ne raconte guère des histoires de naissances.

Dyja a emménagé dans l'appartement de sa grand-tante décédée, sage-femme elle aussi. le roman est surtout une lente descente dans l'univers de la défunte, dont Dyja a découvert les manuscrits enfouis dans une grosse caisse en carton, ainsi que sa correspondance avec son amie irlandaise.
Cette femme avait une manière à elle de raconter les choses, le monde, les animaux, les êtres humains, la lumière, le hasard : tout en tournant autour du pot, elle arrivait par digressions successives à donner son idée sur ces sujets, idée qui se trouvait contredite un peu plus loin.
En trois manuscrits, Dyja remarque « la foi déclinante que tante Fifa accorde à l'être humain au fil des pages (…) En réalité, ma grand-tante se demande dans chacun des textes si l'être humain a sa place dans le monde ou si sa présence est superflue ».
Cette femme visionnaire fascine sa petite-nièce, celle-ci l'ayant souvent accompagnée dans ses pérégrinations.

C'est à partir du moment où j'ai accepté que ce roman n'était pas tourné autour de l'univers de la naissance que je l'ai un peu plus aimé et que j'y ai découvert nombre de questions plus philosophiques sur l'existence.

Mais je regrette l'aspect décousu, les idées partant un peu dans tous les sens, car la vie de Dyja, ses conversations avec sa soeur météorologue, son point de vue sur sa mère croque-mort, sa rencontre avec le locataire du dessus, touriste australien, ses très courtes anecdotes sur les mères en travail et les pères inquiets, le tout mêlé aux écrits de la grand-tante, m'a fait souvent perdre le fil du récit.

Mon esprit s'est mis à vagabonder, mais peut-être était-ce le but de l'auteure, que chaque lecteur se cherche sa propre vérité.
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Je viens de terminer La Vérité de la Lumière, un roman pour le moins déstabilisant.

J'ai beaucoup aimé l'écriture fluide et élégante d'Audur Ava Ólafsdóttir qui nous emporte au fil des pensées de la narratrice, Dýja, une sage-femme qui prend ses marques dans l'appartement que lui a légué sa grand-tante, elle aussi sage-femme. Tout au long du livre, la jeune femme nous livre ses réflexions sur son métier, sa famille, la nature, sur ce que sa grand-tante lui a transmis (son métier, des manuscrits regroupant des témoignages d'anciennes sages-femmes et des réflexions philosophiques). Cela donne un récit aussi décousu que les textes de la grand-tante que Dýja évoque longuement, au point que j'ai parfois eu l'impression qu'on tournait un peu en rond...

C'est très bien écrit, mais tout cela ne constitue pas vraiment une histoire, du moins pas comme je les aime. Il n'y a pas de fil conducteur et tout semble bien statique, si ce n'est qu'on voit la jeune femme prendre peu à peu possession de son appartement et faire le tri dans les écrits de sa grand-tante...

J'ai quand même trouvé fascinante la place essentielle qu'occupe la lumière dans les réflexions de Dýja et de sa grand-tante, ce qui n'est pas si surprenant dans un pays où la nuit peut durer plus de vingt heures en hiver.

Je ressors donc de cette lecture très partagée, à la fois charmée par la plume d'Audur Ava Ólafsdóttir et déçue par l'histoire qui n'en est pas vraiment une.
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Malgré la tendresse poétique de certains passages, La vérité sur la lumière reste froid, à la fois très succinct sur certains sujets et presque encyclopédique sur d'autres. Notre humanité et ses failles constituent le coeur de l'oeuvre qui s'éloigne du genre romanesque pour s'approcher de la philosophie – simples éclats de vie finalement décousus, constellés, parfois traversés par un rayon de soleil trop rare qui jette alors une lumière opaque sur ce livre sibyllin à de nombreux égards (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/10/10/la-verite-sur-la-lumiere-audur-ava-olafsdottir/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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critiques presse (2)
LaCroix
17 janvier 2022
Dans ce délicat roman, l’autrice islandaise raconte l’histoire d’une lignée de sages-femmes qui observent avec bonté la fragilité de l’être humain.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaPresse
10 janvier 2022
La vérité sur la lumière est sûrement l’un des romans les plus contemplatifs de l’écrivaine islandaise, et sans aucun doute celui qui pousse ses réflexions existentielles au plus loin en remettant l’essence de l’humain en perspective. Assurément l’un de ces livres précieux que l’on prend plaisir à annoter, lire et relire avec lenteur, et dans lequel le moindre passage révèle une nouvelle profondeur à chaque relecture.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque j’habitais avec tante Fifa, je l’ai entendue répéter plus d’une fois : « Quand je pense que cet homme a jadis été un nourrisson nu comme un vers ». Ou bien : « Et dire que cette femme a jadis été un bébé tout nu ». Elle prononçait ces paroles pour des raisons diverses, mais parvenait invariablement à la même conclusion : Avant de persécuter ceux qui ne partagent pas ses opinions, l’homme vient au monde complètement nu, avant de commettre tant d’erreurs dans sa vie, il mesurait une cinquantaine de centimètres. Il ne s’agissait pas uniquement pour elle de découvrir ce qui déraille, ce qui se produit entre-temps, ce qui rend l’humain capable d’une plus grande cruauté que toute autre espèce à l’égard de ses semblables, de la nature et de tous les êtres vivants, mais aussi de comprendre pourquoi certains cherchent la beauté et d’autres non. « Quand je pense… » soupirait-elle, les yeux fermés, en écoutant la Consolation n°3 en ré bémol majeur de Franz Liszt sous la direction d’Horowitz, la pochette posée sur les genoux. Elle n’avait pas besoin de terminer sa phrase, je comprenais. Ou bien elle attrapait un recueil de poésie, « une note tremblante sortie d’un invisible instrument » emplissait le salon, et elle disait : Quand je pense que ce poète pesait seulement 3,5 kilos à sa naissance ».
(pp.82-83)
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Elle trempe les lèvres dans sa tasse
- Je viens de vérifier, reprend-elle, le nombre de femmes qui meurent en couches à travers le monde.
- Tu veux dire au total?
Elle baisse les yeux.
- Huit cent trente par jour, annonce-t-elle
Elle relève la tête et me dévisage.
- Comme si quatre avions et leurs passagers se crashaient tous les jours.
Elle hésite à nouveau.
- Et là, ça ferait la une aux informations, conclut-elle.
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Au fil des pages, tante FIFA se montre de plus en plus convaincue de l'infériorité de l'espèce humaine sur le reste du règne animal. Elle conclut à la fin du long passage sur le mammifère bipède que le nouveau-né humain est aussi fragile qu'une aile de mouche. Si son petit corps échappe des mains tremblantes de nervosité (et dans certains cas puant l'alcool )de son père, la lumière risque de s'éteindre aussitôt celui qui s'arroge le titre de seigneur de la création est en fait l'animal le plus vulnérable de l'ensemble des règnes terrestres, l'espèce la plus fragile, plus fragile qu'un vase en porcelaine ou que l'œuf d'un oiseau, la chose la plus fragile de tout sur terre. (...)En réalité l'animal le plus précaire de la terre ne se remet jamais d'être né.
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Planifier, c'est mourir, de même qu'achever quelque chose. La vie nous file entre les doigts, elle s'attend toujours à ce que la camarde vienne la chercher, à ce que ce soit son tour, c'est qu'elle en a connu, des gens partis trop tôt, ça fait partie du métier. Elle dit : Chaque fois que je marche devant un cercueil, je pense : ce n'est pas moi. Pas aujourd'hui. Pas cette fois-ci. Encore un jour passé sans que la mort me prenne, telle est la rengaine qui suit chaque enterrement.
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" Je suis sage-femme, je sais que, telle la pomme de terre, l'être humain croît dans les ténèbres... la femme est le seul mammifère à ne pas être fertile tout au long de sa vie...
une baleine nageant dans les eaux islandaises qui chantait sur une autre longueur d'onde que ses congénères et s'était retrouvée isolée... La baleine solitaire... celle-ci émettait en 52 hertz et, par conséquent, les autres ne l'entendaient pas." (P41)
"Nous vendons tous notre corps, ma petite Dyla... Certains vendent leur cerveau, d'autres diverses parties de leur anatomie... Et l'homme passe son temps à patauger dans la vie... le cétacé femelle n'est fertile qu'une seule fois dans l'année... Ils ont besoin d'aide pour atteindre la surface et prendre leur première respiration."
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