Piéger un homme au cœur d’un brasier procurait une jouissance beaucoup plus intense que le pousser devant un camion. Plus durable aussi, du moment qu’on trouvait un abri sûr d’où observer la scène. C’était bien différent des accidents de la route, où tout se jouait en quelques secondes, le temps d’un cri ; avec les incendies, le sentiment d’euphorie allait crescendo, jusqu’à atteindre une sorte de transe à même de combler provisoirement le besoin de destruction.