Colette Poggi et Bang Hai Ja « Laventure de la calligraphie »
Pourquoi distinguer le commencement de la fin ?
Pourquoi distinguer
le commencement de la fin ?
L’hiver passe, le printemps vient,
une année a coulé
Le Ciel aurait-il deux faces ?
L’homme ignorant erre dans ses rêves
// Hangmyòng
/ Traduction Sunmi Kim
Sérénité
Sérénité : mon pays natal
Esprit clair : ma maison
Apparu sur le chemin du Bouddha
Quel est ce rien ineffaçable ?
// Munyôm
/ Traduction Sunmi Kim
La lumière du jour
La lumière du jour
n’éclaire pas la nuit
Le miroir le plus pur
n’éclaire pas son envers
Comment mon cœur
peut-il être éclairé
Par la pleine lumière,
l’immuable sérénité ?
// Paegun
/ Traduction Sunmi Kim
Une brise aiguise les aiguilles de pin
Une brise aiguise les aiguilles de pin
Monte la tristesse profonde et lointaine
La lune roule sur les vagues de mon cœur
Dans mon esprit un cristal de silence
Écoute et regard, reflets d’un miroir
Je flâne en pinçant les cordes de mon cœur
Là où l’écho s’évanouit, s’épanouit la méditation
Cœur apaisé, cendres éteintes
// Chingak
/Traduction Sunmi Kim
Être libre du matin au soir
Être libre du matin au soir,
Flâner tranquillement, détaché des choses
Marcher sur les mille monts de lune
Suivre les nuages infinis
S’il n’y a pas de distinction entre toi et moi
Quelle séparation entre le vrai et le faux –
Même si l’oiseau n’apporte pas de fleur,
Le vent printanier répand son parfum
// Ilsòn
/ Traduction Sunmi Kim
Le vent agite les sourcils du saule
Le vent agite les sourcils du saule,
le cœur tremble
De chaque vallée montent les nuages,
dans le cœur se lève la poussière
Inutile de poursuivre les vagues du monde
Éveillé, l’homme vrai comprend l’univers
// Mugam
/ Traduction Sunmi Kim
Plus de soixante-dix ans
Plus de soixante-dix ans
à vivre dans un rêve
À me soucier d’un corps d’illusion
Ce matin je me détache,
je retourne à la pleine sérénité
Devant le vieux temple de Bouddha
je m’éveille à la lumière
// Imsòng
/Traduction Sunmi Kim
Sans se lasser
Sans se lasser, contempler
la montagne jour après jour
Sans se lasser, écouter le chant du ruisseau
Ainsi se clarifient écoute et regard
Son et couleur enfantent la joie sublime
//Won’gam
/ Traduction Sunmi Kim
Mon pinceau effleure
Mon pinceau effleure le vide du papier.
Interminable la ligne sans retour se prolonge.
Soudain le soleil rouge s’éveille à la fenêtre.
// Kyòngho
/ Traduction Sunmi Kim
Tout projet, toute pensée
Tout projet, toute pensée,
Flocon de neige sur un brasero !
Le buffle boueux marche sur l’eau
La terre et le ciel s’ouvrent
// Ch’ònghò
/ Traduction Sunmi Kim