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Citation de Charybde2


Si donc, à la fin de notre voyage, face à la toundra, nous regardions la liste des créatures adaptées à l’Arctique en nous demandant pourquoi elle est si courte, nous n’aurions qu’à lever les yeux vers cette étoile jaune qui brûle avec bienveillance dans le ciel bleu de l’été. C’est la lumière du soleil, toujours la lumière du soleil, qui importe le plus. Comme facteur de limitation de la vie, elle l’emporte même sur la température. La principale raison pour laquelle il y a si peu d’espèces ici, c’est que trop peu d’entre elles ont un processus métabolique ou un mode de croissance qui peut s’adapter à une luminosité si faible. (En second lieu, beaucoup de créatures à sang chaud ne peuvent conserver assez de chaleur pour survivre dans le froid extrême.) Sur les quelques 3 200 espèces de mammifères que nous aurions pu rencontrer en remontant vers le nord, nous n’en trouverions guère que 23 capables de vivre au-delà de la ligne des arbres dans ce désert froid et si pauvrement éclairé. Sur quelque 8 600 espèces d’oiseaux, seules six ou sept – grand corbeau, harfang des neiges, lagopède alpin, sizerin blanchâtre, gerfaut, mouette de Ross et mouette blanche – passent l’hiver dans le Haut-Arctique, et il n’y en a que 70 qui viennent dans le Nord pour se reproduire. Sur les innombrables espèces d’insectes, on n’en trouve que 600 dans l’Arctique. Et sur environ 30 000 espèces de poissons, moins de 50 ont trouvé le moyen de vivre ici.
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