AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Villoteau


L’un des anciens apprentis de Grand-père, Bastian de Guebwiller, avait épousé ma tante Gertrude. Or Guebwiller, situé à une demi-journée de marche de chez nous, est proche d’Issenheim, où la Commanderie de l’Ordre Hospitalier de Saint Antoine s’était établie depuis quatre siècles ; et lorsque, en 1515, le Supérieur de l’Ordre s’aperçut que le flot de livres nouvellement imprimés débordait de sa vieille bibliothèque, conçue pour de beaux et rares manuscrits, il demanda à mon oncle Bastien d’en construire une neuve.

Bastian était un digne élève de grand-père. Ses coffres, bahuts, bancs et tables étaient magnifiques dans leur simplicité, trop simples même, à son avis, trop nus surtout pour un noble seigneur comme le très savant Père Supérieur de la Commanderie de l’Ordre Hospitalier de Saint Antoine d’Issenheim. Il fit donc appel à son beau-frère pour ajouter quelques moulures et corniches à son travail, que mon père livra à Issenheim au début de l’automne.

À son retour il ne cessait de parler des étonnantes peintures, destinées au retable de l’église de la Commanderie, qu’il avait aperçues par une porte entrebâillée. - Cela suffit ! Depuis que tu radotes à propos de ces peintures, ton marmot se sent carrément encouragé à gribouiller partout ! Hier c’était même sur la nappe qu’on venait de laver... J’en ai par-dessus la tête ! criait Marthe.

Le marmot, c’était moi, et Marthe était ma jeune belle-mère....
Commenter  J’apprécie          130





Ont apprécié cette citation (8)voir plus




{* *}