Nul ne veut ensevelir son espérance ; les uns disent : on est d’ici de toute éternité, ils ont tout, on n’a rien ou tellement moins, ou si peu et si peu d’entre nous, ça ne peut pas durer ; les autres disent : ici est la terre natale, on y a nos maisons, notre labeur et nos morts, plus personne ailleurs, et le soleil et la mer, et les orangers et les oliviers et les vignes, comment s’arracher ?