Qu’est-ce qui, en toi, a vu si clair en lui ? Comment savais-tu que tu aimerais son corps, sa voix, sa manière ? L’as-tu choisi dans une sorte de prescience, ou bien au contraire ton désir de lui s’est-il façonné à son contact, apprenant à s’accorder à ses particularités, à en jouir ? Mais c’est toujours ainsi avec le réel, tu ne sais pas si l’univers te contente si bien parce que vous êtes faits de la même étoffe, inventés au même creuset, ou si ton désir de vivre procède de ce lent et délicieux appareillement de ton être et du monde — de ton être et de cet homme.