Contrairement aux idées reçues, ce n’étaient pas les bombes, les obus ou les tirs de mortier qui effrayaient les soldats. Ça, c’était le lot commun. Tout au plus, espérait-on mourir rapidement si on avait manqué de chance. Non, ce que l’on craignait vraiment, c’était la paralysie. Cet instant précis, où, fusil à l’épaule, on s’apprêtait à faire tomber l’ennemi. Le regard fixe, droit devant,le viseur calé sur le mouvement de sa cible, à attendre, le doigt bloqué sur lagâchette. Et le moment venu, impossible de tirer. La catalepsie.