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Citation de Woland


[...] ... Dès son retour au gouvernement, fin 1976, Robert Boulin est l'un des ministres RPR les plus actifs pour réagir aux attaques de Jacques Chirac contre l'Elysée et Matignon*. Il n'a aucun estime politique pour celui qu'il considère comme "un homme de droite du genre : "Pas de réformes. Pas de vagues." Un homme qui a des vérités, des sincérités successives."

Le 25 mars 1977, Chirac est élu maire de Paris après avoir ridiculisé le candidat de Giscard, Michel d'Ornano. Avec les réseaux africains de Foccart [= M. Afrique depuis De Gaulle], Paris constitue pour lui une citadelle pour partir à l'assaut de l'Elysée.

Les hommes du SAC, le service d'ordre gaulliste, également sous l'autorité de Foccart, se mettent également en ordre de bataille. Le "Monsieur Afrique" du gaullisme "met en place des hommes et des organismes à la mairie de Paris qui est, dès 1977, le fer de lance de la politique africaine des chiraquiens," explique l'un de ses fils spirituels, Jean-François Probst. "Foccart a poussé Chirac à créer, en 1979, l'AIMF (Association Internationale des Maires Francophones) dont celui-ci est le président et Pierre Figeac, le secrétaire général. A l'occasion de voyages organisés par cette association, l'ex-éminence du Général a fait rencontrer tous les présidents africains et les maires des grandes capitales africaines au maire de Paris. Le système Foccart, quoique allégé, reste en place, pour le plus grand bénéfice de Jacques Chirac."

A plusieurs reprises - en septembre 1976, novembre 1977, puis septembre 1978 - Robert Boulin dit clairement à Jean Mauriac ce qu'il pense de Chirac : "Un poujadiste au petit pied. Un super-Nicoud** qui attaque la diligence tous les matins. Il tire des coups de feu de tous les côtés en ne pensant qu'à une seule chose : être candidat à la présidentielle de 81. Chirac ne pense qu'à son avenir personnel. C'est à la fois un bulldozer et un voltigeur de pointe. Le démagogue des démagogues."

* : "Le Chef de l'Etat [= Giscard] a clairement choisi de jouer les "barons" contre son ancien Premier ministre", écrit Serge Bernstein dans son "Histoire du Gaullisme" (...) "et, par conséquent, de "déchiraquiser" l'UDR. Les personnalités les plus représentatives du mouvement gaulliste au sein de la nouvelle équipe ont été choisis parmi d'ardents partisans de Jacques Chaban-Delmas, Olivier Guichard et Robert Boulin."

** : Héritier du Poujadisme, Gérard Nicoud dirige, dans les années soixante-dix, le CID-UNATI, un mouvement de défense des artisans et petits commerçants, qui appelle à la grève de l'impôt. ... [...]
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