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Citation de enkidu_


La terre devait appartenir à la nation, et pas au paysan. Comme le dira Hitler lui-même, « le sol appartient à la nation, et l’individu n’a le droit que de l’emprunter et d’en tirer les fruits. » Cette conception exigeait la reconnaissance d’un autre principe réglementaire : « Un produit naturel n’est pas de la propriété privée, c’est de la propriété nationale. La terre ne doit donc pas être l’objet de marchandage. »

Par ses vues sur la propriété, il est clair que le national-socialisme se rapprochait nettement de l’idéologie soviétique. Parce que l’anticommunisme a longtemps été mal-interprété, nous sommes souvent amenés à croire que les Nazis avaient honte que de tels parallèles puissent être tracés. En réalité il n’en fut rien, et c’est parce que certains principes communistes fonctionnaient que les Nazis les intégrèrent dans leur vision. Dans le chapitre consacré aux objections, nous avons consacré de longues pages à la relation entre communisme et nazisme, dans lequel nous revenons sur les sentiments souvent bienveillants que les Nazis témoignèrent en privé. Ces sentiments comprenaient la célébration de l’efficacité du système économique soviétique ou du moins de certains de ses manifestations. Le système stakhanoviste, celui des méthodes coercitives accompagnant un culte de la performance, en est un exemple. Impressionné par ce système, il dira ainsi à ses proches : « Il est stupide de se moquer du système stakhanoviste. Les armes et les équipements des armées russes sont la meilleure preuve de l’efficacité de ce système dans la gestion de la ressource humaine dans l’industrie. Staline mérite notre respect inconditionnel. Dans son propre genre, il est un vrai camarade ! Il connait très bien ses références, Genghiz Khan et les autres, et la portée de sa planification industrielle n’est dépassée que par notre propre Plan Quadriennal. Et c’est évident également qu’il est tout à fait déterminé à ne pas avoir un chômage tel que celui qu’on trouve dans des pays capitalistes comme les États-Unis. »

En établissant ce système et en ayant eu la présence d’esprit de construire un « socialisme dans un seul pays », et donc un socialisme national, Staline devait donc être célébré. Selon les Nazis, ses accomplissements étaient fantastiques et la Russie stalinienne devait être considérée comme l’une des nations les plus avancées du monde. Au milieu de la guerre, Hitler déclarera même qu’avec quelques années de plus elle aurait pu devenir un « monstre super-industrialisé ». Citons ses mots : « Si Staline avait eu dix ou quinze ans de plus, la Russie serait devenu le plus puissant pays du monde, et deux ou trois siècles auraient été nécessaires pour faire changer cela. C’est un phénomène historique ! Il a augmenté le niveau de vie — cela ne fait aucun doute. Plus personne ne meurt de faim en Russie. Ils ont construit des usines là où il y a deux ou trois ans il n’y avait que des villages inconnus — et des usines, tenez-vous bien, aussi grandes que les Hermann Göring Works. Ils ont construit des lignes de chemin de fer qui ne sont même pas encore sur nos cartes. En Allemagne nous nous disputons sur la fixation du prix des billets avant même de commencer à construire la ligne ! J’ai lu un livre sur Staline ; je dois admettre que c’est une personnalité immense. » (pp. 73-74)
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