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Citation de Robberechts


Le poète croit ainsi avoir découvert la vérité inaltérable, opposée ici aux bouleversements de l'histoire et des destinées particulières, aux mouvements changeants et stériles, aux vaines fluctuations existentielles, économiques, sociales et politiques. Sa vocation, croit-il à ce moment, est de vivre au sein de l'immuabilité des principes divins dans une perpétuelle contemplation de la grandeur divine et de ses œuvres éternelles, vérifiable, sur le bateau, dans l'immensité de la grande plaine liquide dont aucun obstacle humain ne vient empêcher l'infini ravissement, et dans l'observation du mouvement perpétuel des astres. En réalité, ce que Claudel confie ici dans cette page de Connaissance de l'Est, c'est moins le dégoût du monde, que d'assouvir son désir d'absolu, que l'espérance d'une existence nouvelle, détachée des aléas terrestres. Au vrai, pour Claudel, le drame est né de la hantise d'un renoncement sans réserve. Peut-on concilier la "passion de l'univers" et les exigences divines ? Dieu, au contraire, n'exige-t-il pas un amour sans partage ? N'est-ce pas le Dieu jaloux de l’Écriture qui ne supporte pas de voir partagés la dévotion qu'on lui doit et l'intérêt que l'on porte au monde ?
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