Dans ce monde en mouvement, nous sommes des déracinés ou des survivants.
Une vie d’homme est trop longue pour la durée de notre milieu : à quarante ans, un adulte n’est plus qu’un vieillard qu’il faut renvoyer à l’école.
Soucieuse d’assurer la mobilité sociale qui est son état, notre société parle de « recyclage » et « d’éducation permanente ». Il n’y a plus d’adultes, mais de vieux enfants dont il convient de décrasser périodiquement le cerveau des vieilles vérités pour le remplir de nouvelles.
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