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Citations de Bernard Charbonneau (243)


L’erreur fondamentale qu’il faut tout d’abord dénoncer, c’est la soi-disant neutralité de la technique. Rien de ce qui est sur terre n’est neutre, toute chose obéit à sa nature, toute cause entraîne des effets à la mesure de sa taille ; tout gain se paye, et c’est à la réflexion critique de peser des coûts d’autant plus élevés qu’on se sera refusé à les considérer. 
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La maîtrise des medias commence ici : savoir éteindre la radio ou la télé ; alors pourrons-nous parler de leur usage au lieu d’être usé par eux.
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Malgré les prisons et les massacres, communisme, libéralisme et fascisme ont au fond le même argument dernier, mesurable en francs, en tonnes et en hectolitres : la production.
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Le confort moderne dans l’horreur souligne les lacunes d’une société qui sacrifie l’essentiel de l’existence humaine à l’idée étroitement matérielle qu’elle s’en fait. La banlieue – puisqu’il faut donner un nom à l’édification du chaos – nous parle de l’accélération du temps et du rétrécissement de l’espace. 
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L’explosion urbaine n’est pas un simple effet de l’expansion économique ; les villes qui ont le plus augmenté sont les villes des pays dits « sous-développés ». 
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La révolution agricole rase la campagne française, n’en laissant plus qu’une étendue, poussiéreuse ou boueuse, où le tracteur, à perte de vue, tire son trait. Indifférent au relief, au passé, il va.
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La Révolution ne se fera pas contre des hommes mais contre des institutions. Tant pis pour la police qui garde les banques.
La Révolution ne se fera pas contre le grand patron mais contre la grande usine.
La Révolution ne se fera pas contre les bourgeois mais contre la grande ville.
La Révolution ne se fera pas contre le fascisme ou le communisme mais contre l'Etat totalitaire, quel qu'il soit.
La Révolution ne se fera pas contre M. Guimier mais contre l'agence Havas. La Révolution ne se fera pas contre les 200 familles mais contre le profit.
La Révolution ne se fera pas contre les marchands de canons mais contre les armements. La Révolution ne se fera pas contre l'étranger mais contre la nation.
La Révolution n'est pas une lutte des classes, elle est une lutte pour la liberté de l'homme.
Si nous repoussons toujours le premier terme, c'est qu'il permet toutes les hypocrisies, et convient aussi bien à une révolution fasciste que communiste - le second terme ne permet pas de compromission. (p. 62)
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L'art et la culture ne peuvent faire l'objet d'un programme - l'art ne se conserve pas. Il n'y a pas d'art dans un musée - l'art n'obéit pas à une règle traditionnelle. Il ne consiste pas dans l'admiration des chefs-d'oeuvre anciens. L'art et la culture se font au jour le jour. Et chaque civilisation a les arts et la culture qu'elle mérite. Nous aurons le signe d'une vraie révolution faite lorsque nous verrons un art nouveau se dégager de lui-même et sans théories. (p. 79)

Jacques Ellul et Bernard Charbonneau
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La société qui détruit la nature décida d’englober sa protection dans sa destruction, comme cela personne n’aurait rien à faire, ni à dire.
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Dans un paysage campagnard on ne saurait distinguer ces deux éléments qu’on oppose dans ce faux dilemme : la nature ou l’homme. La campagne c’est la nature ; le mur , la tour, le clocher, le toit c’est l’homme. Car à la campagne l’édifice est toujours situé en un lieu auquel il emprunte ses éléments, et l’on ne saurait distinguer le pont de la rivière qu’il enjambe. La campagne et son paysage est le fruit d’un équilibre entre la nature et l’homme, établi au cours des millénaires.
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Dieu est mort mais deux et deux font quatre.
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Le principe de l’économie actuelle est moins de nourrir, de loger et de vêtir les hommes que de produire du superflu, car celui-ci répondant au seul désir qu’une bonne pub peut développer n’a pas les limites du besoin.
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Tant qu’on ne mettra pas en cause le principe du système scientifique, technique et industriel, on luttera en vain contre ses effets. 
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Le système parlementaire tel qu'il est, est un mensonge qui n'a servi, en dupant la faim de liberté des peuples modernes, qu'à préparer les tyrannies les plus écrasantes que l'humanité ait connues.Des peuples hagards à peine échappés aux flammes des bombardements votent en somnambules sous le regard de la police et sur leurs tetes les haut-parleurs rugissent: "Droit de l'homme, pouvoir législatif, constitution." Mais les peuples sont sourds, et les choses inertes; car ces mots là, de tous sont bien les plus vides.
Le système parlementaire et libéral trahit l"exigence de liberté qu'il prétend servir: parce que ses fondateurs n'ont pas considéré en face la réalité. Celle de l'homme..
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L'entreprise agricole se constitua sur le modèle capitaliste, en fabriquant de façon industrielle des produits standards pour le marché mondial. Mais là où il y avait des sociétés rurales plus anciennes et plus complexes, il fallait détruire pour construire.
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Si le paysage rural est le fruit d’un mariage entre la terre et l’homme, la ville moderne est une construction où les raisons humaines – parfois devenues folles – ont vaincus. 
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L’homme qui se perdait autrefois en se confondant avec la nature risque aujourd’hui de se détruire en niant le rapport qui l’unit à elle. 
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L'éblouissement continûment discontinu de l'actualité sensationnelle assure la cohésion sociale tout sauvant ses membres des angoisses de la conscience.
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Au zénith du citadin il n'y a plus de soleil, mais la pendule du bureau.
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C'est l'idéologie du Progrès qui nous tue et c'est contre cette idéologie, pour une reprise en main de la civilisation actuelle que la Révolution sera faite. Vous savez que je parle ici au nom des mouvements personnalistes, qui forment à l'heure actuelle le seul embryon de société révolutionnaire, parce que, seuls, ils ont une réalité à défendre : la personne, et seuls ils tentent une critique véritable des aspects du monde actuel. Nous pourrions nous dire ni de droite ni de gauche; nous n'y songeons même pas, car nous ne nous ne situons pas par rapport à la droite et à la gauche. Nous ne pourrions pas nous situer dans un Parlement quelconque; nous sommes ailleurs et, lorsque nous parlons instinctivement, nous pensons non à nos adversaires , mais à la rue que nous prenons tous les jours pour aller au travail, à l'argent qui sonne dans notre poche, aux amis et connaissances. Pour la plupart, nous ne nous occupions pas de politique ; non parce que les chefs nous semblaient tarés, mais parce que l'activité des partis nous semblait absolument illusoire. Notre vie, c'est la ville, ce travail où nous devons nous spécialiser de plus en plus, cet argent qui exige de nous des gestes de plus en plus stricts. Peut-être aurions-nous fait d’excellents pêcheurs de truites ou d'excellentes spécialistes des institutions consulaires dans le Midi. Mais jusqu'au bord des rivières, les employés du gouvernement venaient nous conseiller d'employer ceratins appats. Nous ne vivions pas, nous étions vécus, et les débats philosophiques les plus intéressants, l'opposition de nos convictions religieuses, étaient des débats purement formels sans interet; car aucun de nous ne pouvait vivre sa religion. Debout ou portés par les trains, nous regardions se dérouler la vie extérieure comme un spectacle sur lequel nous ne pouvions rien. On aurait pu jouer des pièces plus intéressantes avec des chœurs de militants, de belle exécution, on aurait pu nous donner un uniforme , des titres et des décorations , rien n'aurait été changé, sinon la classe de notre enterrement. Finir sans comprendre dans le hasard d'une cité-jardin ou dans le recoin de quelque guerre à perte de vue. Ceci était absurde et notre attitude ne pouvait être vis-vis de nous même et du monde extérieur que l'ironie. Fragile rempart avant le dégoût total.
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