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Citation de AuroraeLibri


Rolland est même renforcé dans son opinion par le contact qu’il a avec la pensée asiatique, à laquelle il s’intéresse de plus en plus : « Tous les Asiatiques avec lesquels je suis en rapport, – Hindous, Chinois, Japonais, – me paraissent très proches de moi, sur l’essentiel de l’âme ; et, de plus, ils m’apportent des éléments nouveaux qui m’enrichissent » (C17, 184). C’est, précisément, sur cet « essentiel de l’âme » que Rolland veut attirer l’attention. Il le redit dans l’ « Avant-propos » de La Danse de Çiva d’Ananda Coomaraswamy : « La grande pensée brahmanique […] n’attend pas d’une guerre, d’une révolution, ou d’un coup de la grâce, une brusque transformation du monde. Elle embrasse des périodes immenses, des cycles d’âges humains » (I, 603). Rolland se baigne dans cette « ample et calme métaphysique de l’Inde », où « tout est harmonisé » (I, 600). Cette foi de l’Inde brahmanique lui « paraît celle qui étreint le plus d’univers » (I, 601). À son contact, il ressent calme, patience et joie sereine. Son regard peut porter au-delà des limites de sa vie individuelle, sans se laisser gagner par la hâte frénétique. Pourquoi se laisser duper par « ces perpétuels espoirs tumultueux, prêtés à courte échéance et immanquablement perdus, ces rêves de Picrocholes, ces paradis sociaux réalisés sur terre, à coup de mitrailleuses ou de décrets tranchants, cette précipitation et cette violence myopes » (I, 602) ?

Cinquième partie
Chapitre 2
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