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Citation de enkidu_


Résumons donc en quelques séquences, s’il est possible, à la fois l’opération (et la topologie de cette opération) à laquelle invite la méditation de Heidegger : la détresse ou l’urgence (Not) n’est pas autre chose que le voilement de cette promesse (Versprechen) de l’être qui est la façon même qu’a l’être de se donner; le salut n’est pas autre chose que le mouvement tournant opéré de l’intérieur même de la détresse vers ce qu’elle oublie et sans quoi, pourtant, elle ne serait pas la détresse qu’elle est; ce mouvement lui-même n’est rien d’autre que la torsion ou le pivotement (Kehre) qui fait l’humain contemporain assumer le « Là » de son être (la « situation » chère au cœur des existentialistes) tel que le destin le lui envoie; ce destin à son tour n’est rien d’autre que le visage pour l’heure énigmatique que prend le Dieu d’où est venu depuis si longtemps à l’homme l’appel qui seul le fait homme. Mais quel Dieu, encore une fois ? Pourquoi parler de Dieu, du Dieu unique ou des dieux au pluriel ? S’agit-il de revenir une fois encore, comme à une borne, à la formule tardive maintes fois citée (mais, il faut bien le dire, très rarement pensée) « seul un dieu peut encore nous sauver » qui heurte si douloureusement notre confortable pensée rationaliste et laïque ?
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