Bertrand Godbille est président d'une société financière.
Issu d'un «milieu plutôt catho, de droite», né à Hanoï avant que sa famille regagne Lille en 1947, Godbille décroche une licence de lettres, intègre Sciences Po et bifurque vers le droit. Par hasard, il entre dans la banque. Le jeune attaché de direction à la Société générale finira par racheter 50% de la prestigieuse Financière de l'Echiquier qui gère des portefeuilles d'actions. «J'y ai pris du plaisir car c'était ludique, mais sans avoir une considération immense pour ce métier. Ça m'a permis de bien vivre.» De bien faire vivre son épouse et leurs trois enfants, dont deux filles prénommées Clélia et Mathilde en hommage à Stendhal. Il vénère Marguerite Duras, Patrick Modiano, Jean-Marie Le Clézio, au point d'en collectionner les éditions originales.