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Citation de Anne578869


En 1927, les américains n’étaient pas très appréciés en Europe et pas appréciés du tout en France. Les Etats-Unis réclamaient avec insistance le remboursement total, plus les intérêts, des 10 milliards qu’ils avaient prêtés à leurs alliés pendant la guerre, et les européens trouvaient ça un peu fort de café dans la mesure où tout l’argent emprunté avait servi à acheter des denrées américaines, si bien qu’en cas de remboursement l’Amérique tirerait deux fois profit du même prêt. Cela ne leur semblait pas très juste, d’autant que leurs économies nationales étaient toutes exsangues et celles des Etats-Unis, florissantes. Nombre d’américains ne partageaient pas cette vision des choses. Ils étaient d’avis qu’une dette est une dette et doit être honorée, et considéraient le refus européen de payer comme un abus de confiance assez minable. Pour ceux qui avaient des penchants isolationnistes –et notre héros Charles Lindbergh deviendrait un jour le plus ouvertement déclaré d’entre eux - , cela corroborait fortement l’idée que l’Amérique devait toujours éviter de s’impliquer à l’étranger. Dans un nouvel accès de protectionnisme, les Etats-Unis avaient augmenté leurs barrières douanières déjà élevées, empêchant ainsi de nombreuses industries européennes de retrouver le chemin de la prospérité grâce au commerce.

p.138
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