La « conversion», je ne sais pas, mais la prise de conscience qu'il y avait quelque chose à changer dans la façon dont j'envisageais la vie, certainement. Ne pas mettre le travail ou l'argent en premier. Limiter mon impact sur l'environnement pour mieux prendre soin de la planète. Etre attentif à ceux que la societé laisse sur le bord de la route et n'ont plus que la violence pour rappeler qu'ils existent. Et plutot que de subir un rythme de vie effréné, prendre du temps pour notre couple, vivre de belles relations avec d'autres, retrouver un peu de gratuité. Travailler moins pour vivre mieux, peut être. En tous cas, je n'arrivais pas à accepter cette vie prémachée dans laquelle on se jette sans vraiment y réfléchir. J'avais besoin de choisir, et de choisir à deux, la vie que nous allions vivre.
Nous avons pris l'habitude de nous demander:"Ce que je fais, ce que je vis, ce que j'achète, est-ce que cela participe à créer le monde que j'aime ?" Nous devons avoir conscience de la tragedie dont nous sommes les acteurs, pas les seuls, certes, mais les acteurs quand même, et inviter ceux qui liront ces lignes à oser changer de vie, pour vivre une véritable "conversion écologique". C'est pourquoi je tiens raconter ce qui nous a fait bifurquer sur ce chemin de traverse de l'écologie qui, nous l'espérons, sera de plus en plus emprunté.