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Citation de Danieljean


Nous vivons maintenant dans la conviction de l’existence réelle de notre corps. C’est une illusion commune à tous les êtres ordinaires que de croire à cette réalité. Pour la dissiper, on se médite soi-même comme étant le corps du yidam, que ce soit Tchènrézi (sct. Avalokita), Dorjé Pamo (sct. Vajravarahi) ou tout autre, on pense : «Je suis le yidam». On considère de même que tous les êtres sont le yidam.
Celui qui médite est l’esprit, ce qui est médité, l’objet de la méditation, est le corps, visualisé comme étant le corps du yidam. Lorsque nous ne méditons pas ainsi, nous restons fixés sur l’idée ordinaire de notre corps. Par cette fixation nous le prenons pour existant matériellement, ce qui provoque l’attachement à son propre corps et l’aversion pour le corps des autres. La croyance en la matérialité de notre corps est ainsi la source de nombreuses pensées d’attachement et d’aversion. Pour y remédier, on utilise le moyen qui consiste à considérer son propre corps et le corps des autres comme celui de la divinité. On ne regarde pas alors le corps de la divinité comme matériel, mais comme vide bien qu’apparent, comme apparent bien que vide ; il est l’unicité de la vacuité et de l’apparence, comme un reflet dans un miroir ou comme un rêve. Ce principe s’applique à son propre corps en tant que divinité, aux autres perçus aussi en tant que divinités, ainsi qu’à l’environnement considéré comme le champ pur de la divinité. L’absence de saisie des phénomènes comme matériels entraîne la cessation des pensées d’attachement et d’aversion.
Le yidam, Corps formel de l’Eveil est donc une expression de la vraie nature de l’esprit ; le méditer nous la rend progressivement accessible.
Pour les débutants, cette méditation n’est qu’une assertion mentale. Penser que notre corps est celui de la divinité, que nous sommes Tchènrézi par exemple, n’est d’abord qu’une fabrication de notre esprit conceptuel. Ce n’en est pas moins utile.
Tant que nous pensons : «Je suis Tchènrézi, je ne suis pas ce corps ordinaire», les pensées d’attachement et d’aversion cessent. Puis, à mesure que notre méditation s’affine, la divinité méditée n’est plus une fabrication mentale, mais elle apparaît naturellement, sous l’effet de la puissance inhérente à l’esprit, en tant qu’unicité de l’apparence et de la vacuité, semblable à une création magique. C’est, dès lors, la divinité au sens ultime, alors que celle que nous formons maintenant au cours de notre méditation n’est que la divinité au sens relatif. La divinité ultime est le mode d’être de l’esprit, l’essence de la béatitude que l’on connaît sans en être distrait et sans erreur. Voir cette essence et demeurer en elle c’est connaître la divinité ultime.
Les débutants ne peuvent la réaliser, mais ils s’en approchent par le lien qui unit divinité relative et divinité ultime.
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