AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Presence


Des feuilles mortes au printemps, des morts qui pleurent. Qu’elles griffent des vitres ou glissent des cailloux dans nos souliers, les corcières sont juste des gamines espiègles. La forêt n’est pas différente. Ses branches et ses cailloux seront notre foyer, et là où il fait noir nous apporterons notre lumière. Mais tu le sais déjà, n’est-ce pas ? oui… Je te l’ai raconté mille fois, et toujours tu m’as écoutée attentivement. Tu es pour ça ma préférée. Ma douce enfant. La plus belle fleur du jardin. Ma petite princesse radieuse. Je ne m’en fais pas pour toi, mais pour nos hommes. Ils perpétuent cette stupide partie de chasse. Une coutume inutile à l’évidence. Ils partent tous les ans plus loin, là où les bêtes ne sont pas encore devenues folles. Ils chassent ivres, meurent endormis. Effrayés tels des enfants face au corps sec et froid d’un dieu abattu. Mais toi, tu n’as pas peur, non ? Ici, tout le monde a peur. La forêt gagne du terrain et ses bêtes nous envahissent. Mais toi, tu n’as pas peur. Car tienne est la flèche, sienne est la mort. Car il n’est rien de caché dans le monde, nul grand secret à découvrir. Car tu es tout ce qui est. Patience, Matilde. C’est pour bientôt.
Commenter  J’apprécie          60





Ont apprécié cette citation (6)voir plus




{* *}