Parce que je parlais souvent avec mes amis les baobabs, ma mère soupçonnait que je transgressais ce grand tabou. Si je le faisais, c’est que je les croyais dépositaires d’une grande sensibilité, voire d’une capacité d’écoute bienveillante. Je leur expliquais ce que j’avais appris dans les salles de classe, ce qui, du même coup, était une façon de consolider ma compréhension de certains sujets, et j’avais l’intime conviction qu’ils comprenaient mes « leçons ».