Si j’ai choisi la biologie végétale comme domaine de spécialisation au deuxième cycle à l’Université de Dakar, au Sénégal, c’était aussi pour mieux m’approcher et percer le secret de mes amis végétaux. Le hasard m’a redirigé par la suite vers un doctorat en océanographie, mais j’ai continué à suivre l’actualité scientifique sur le monde des plantes et des arbres. Les nouvelles techniques d’étude de leur physiologie nous rapportent des découvertes à la fois fascinantes et poétiques. Ces trouvailles m’amènent parfois à me demander si les végétaux n’ont pas une sensibilité, voire une forme de conscience. Peut-être ces études, un jour, me donneront-elles raison quand je disais à mon père que les baobabs souffraient quand on arrachait leur écorce.