Quand j’étais berger, j’aimais observer les chèvres
mettre leurs pattes de devant sur les branches des
acacias pour les courber vers le sol afin de mieux
déguster leurs feuilles. Pourvus d’une dextérité labiale
très poussée, les cabris sont capables de raser un jeune
acacia sans se soucier des épines. Ces arbres pensaient
être à l’abri des prédateurs en inventant des épines
longues et pointues mais, un jour, ils ont découvert
tristement que les lèvres des girafes, des antilopes et
des chèvres se sont adaptées à leurs aiguillons qui ne
les découragent plus. Avis aux végétariens
: les plantes non plus n’aiment pas se faire manger !