(...) l'absence de bruit perçue par les sens, était la confirmation de cette présence, puisque les textes de la Bible, dans lesquels résidait la voix de l'être divin, étaient silencieux jusqu'au moment où ils étaient lus, et silencieux à nouveau dès que la lecture orale en était terminée et que la méditation avait commencé. Le processus de la lecture, outre le fait de fournir de la matière biblique à la contemplation, concentrait les sens de la vue et de l'ouïe sur un objet intérieur; cette concentration était l'état psychologique préalable à l'expérience méditative. Dans la prière du commencement du livre X des Confessions, Augustin dit : "(...) ma confession, mon Dieu, en ta présence se fait à toit dans le silence : car elle est silence de bruit, elle crie de sentiment"
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