L’homme est froid de nature, et, lorsque son regard croise le mien, je n’y décèle pas la moindre émotion. Pas une once de compassion face à la perte immense que je viens de subir. J’en viens même à me demander, à la manière dont il me dévisage, s’il n’est pas en train de se dire que je risque d’avoir du mal à rembourser l’emprunt, maintenant que je suis seule…
Un bref instant, mon esprit digresse. Avons-nous pris une assurance décès ? Celle-ci couvre-t-elle les assassinats ? Y a-t-il une prime spéciale lorsque le décès survient au sein même de la banque ?