"Les néons du plafond rebondissaient en se démultipliant à l’infini dans les miroirs qui couvraient les murs d’un bout à l’autre. Dans ce piège de lumière, l’ivresse des hommes se dénonçait et le maquillage des femmes prenait une consistance de cire. Sur la piste de danse, les hommes en bras de chemise, le dos mouillé de sueur, enlaçaient des taxi-girls chinoises en cheongsam, russes en jupe et en corsage ou japonaises parées de kimono. Le tourbillon chatoyant des danseuses faisait penser à des papillons prisonniers d’un bocal."