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Citation de chevalierortega33


Dominique Sarde était fils d’un de ces immigrés transalpins qui avaient sué sang et eau afin de bâtir un foyer pour leur famille dans un nouveau pays qui, à défaut d’être accueillant, ne les rejeta pas. Ses grands-parents avaient quitté leur terre natale au milieu des années vingt. Le choix de la France s’était vite imposé du fait de la fermeture progressive des frontières américaines. Il avait fallu se faire accepter par une population qui ne voyait pas ces nouveaux immigrants du Sud avec la même indulgence que ceux qui avaient précédé avant-guerre, originaires pour la plupart du Piémont, de Toscane ou de Lombardie. Les origines méridionales de ceux-là renvoyaient à des images de violence et de criminalité sur fond de mafia et de vendetta.
Après un bref séjour sur Marseille, les grands-parents et leur nouveau-né, l’oncle de Damien, avaient mis le cap sur le Sud-Ouest. Là, le travail agricole délaissé par les populations locales permettait à de nombreux migrants comme eux d’assurer leur subsistance. Pas question de richesse, l’idée même en était proscrite. Mais la marmite restait chaude toute l’année et l’hiver, le bois ne venait jamais à manquer. Et puis était né son père, Domenico Sardena, rebaptisé Dominique Sarde à des fins d’intégration, comme on disait alors.
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