Chers frères-soeurs-maman,
(…) J’espère que vous vous réjouissez au moins ? Dites-moi que personne ne pleure, ou c’est moi qui pleurerai.(…)
Vous vous rappelez les soirées entières que nous avons passées à disséquer nos tares, chacun à tour de rôle ? Vous vous souvenez quand on s’est finalement rendu compte qu’on avait les mêmes ? Tous des sérieux, des adultes avant l’âge, des gens sur qui on peut compter, des battants… Des battus plutôt. Des trouillards, des angoissés, Christophe et ses serrures pétées à force de les vérifier, Blandine et ses petits pois mangés un par un, ma phobie de l’avion, les vomissements intempestifs de petit Ben. Sans parler de notre abonnement au Smecta, puisque, c’est bien connu, les maux de ventre sont un truc familial. Enfin, tant qu’on parle des intestins on parle pas d’autre chose. (…)