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Citation de Cath_perrin


Elle se demanda comment elle avait pu ne pas remarquer à quel point il faisait froid en se rendant au travail ce matin. Fragilisées par les conditions extrêmes, les plantes qui poussaient au bord des rails émettaient des craquements de brindilles au moindre contact. Le souffle d’Olga marquait l’air comme la traînée d’un avion dans le ciel, et elle sentait que ses cils commençaient à givrer — ce qui ne lui était guère arrivé plus de trois ou quatre fois au cours de sa vie. La neige gelée rendait la progression difficile et ses doigts de pied étaient déjà à demi engourdis. Dans des moments pareils, Olga se disait que le froid était bien plus qu’une absence de chaleur. Ça ressemblait plutôt à une force entière, une puissance maléfique, un esprit hostile et cinglant qui imprégnait l’air figé comme la malveillance de l’auteur de cette lettre anonyme ou d’une sorcière cachée au fond des bois, dans une cabane en rondins juchée sur des pattes de poulet.
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