La nature semblait avoir abandonné sa timidité, comme une vieille peau devenue inconfortable. Les couleurs étaient plus vives, l’eau plus limpide, le feuillage plus touffu. Rien d’étonnant à ce que cette adolescente se soit trompée : tout ici paraissait plus grand, plus vivant. Même les ombres se paraient de couleurs chaudes et les bruits environnaient le promeneur comme s’il avait pénétré au sein d’une cathédrale végétale.