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Citation de Jangelis


Voilà cinq minutes que tout le monde se regarde sans rien dire. M. Taikoda et ses deux associés ont le regard rivé sur le vieux.
Ils sont en train de se demander pourquoi l’homme qui leur a vendu un hot-dog vendredi dernier sur le trottoir se trouve devant eux, dans cette salle de réunion, pieds nus. Pensant que c’est là un signe de courtoisie à leur égard, les trois Japonais se lèvent et se déchaussent. Puis ils enlèvent leurs chaussettes. Allan les regarde, bouche bée. Bientôt tout le monde est pieds nus sauf lui. Il se sent comme un baigneur en maillot de bain qui traverserait une plage nudiste. Gêné, il imite les autres.
Le vieillard est assis dans le fauteuil présidentiel. Étant donné son grand âge, les Nippons en déduisent qu’il est bien le patron de l’entreprise, qu’il n’assiste qu’aux entretiens vraiment très importants, et que le jeune qu’ils avaient vu lors de la dernière réunion n’était qu’un substitut. M. Tikadao se frotte les mains. C’est bon signe. Si le P-DG s’est déplacé en personne, c’est que leur proposition l’intéresse. Mais pourquoi vend-il des hot-dogs dans la rue ? Cette question taraude l’homme d’affaires. Il pose la question à son associé (Japonais numéro 1).
— Certains grands entrepreneurs ne veulent pas perdre le contact avec la rue et leurs clients, lui répond-il. Si les Américains le font, nous devrions le faire !
— Bien, dès notre retour, je mettrai à ta disposition un chariot de sushis dans le centre de Tokyo.
L’idée n’a pas l’air de ravir Japonais numéro 1, qui perd son regard dans les bulles de son verre d’eau gazeuse.
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