La vie aurait été belle, oui, Simon, si nous l'avions eue telle que tu me la peignais dans les lettres que j'ai relues, il n'y a pas longtemps! Je revois la petite maison que tu décrivais, en face de Coimbre, entourée d'arbres, de fleurs et d'oiseaux. Ton imagination se promenait avec moi sur les rives du Mondego, à l'heure pensive du crépuscule. Le ciel s'emplissait d'étoiles et la lune faisait miroiter les eaux. Je répondais avec le silence du coeur à ton silence et, encouragée par ton sourire, je penchais mon visage sur ton sein comme s'il eut été celui de ma mère. Tout cela, je l'ai lu dans tes lettres.