Tout ce qu'elle avait installé rue des Bourgeois, dans la maison que Prokov avait louée, avait l'air coûteux et neuf, c'était une accumulation de bronzes, de bibelots, de damas et de plantes vertes. Elle avait fait peindre des angelots sur les plafonds et des trompe-l'oeil sur les portes. Pendant des siècles, ses aïeux et ceux de son mari avaient économisé kopeck après kopeck pour s'ofrir un peu d'huile de tournesol ou un bonnet en fourrure, mais Alexandra avait semblé vouloir tuer d'un coup cette sagesse ancestrale.