Il avait toujours cru que le destin aimait nicher dans les gares ferroviaires pendant ses moments de pause, dans les intervalles où il cessait provisoirement d'attaquer les innocents par derrière, franco de port si possible et sans chichi. C'est là que débutaient ou s'achevaient les tragédies et les romances, les fuites et les retours, les trahisons et les absences. La vie est comme une gare, à ce qu'on dit, et on monte presque toujours dans le mauvais train, à moins qu'on ne vous y pousse.