Dans le vaste bâtiment de la ferme, on parlait peu. Mariano Paulo mangeait rapidement et sortait donner ses ordres à Firmino. De temps à autre, il faisait atteler la carriole et s'en allait au bourg traiter de ses affaires. Hilario restait seul avec Palmira. La servante faisait son travail sans parler, avec des gestes lents. Il se sentait abandonné. Il contemplait les grandes salles figées dans la pénombre, les vieux meubles au bois sombre. Palmira glissait comme une ombre. Son père, parti Dieu sait où, ne reviendrait pas avant le souper.