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EAN : 9782714309495
173 pages
José Corti (13/09/2007)
4/5   2 notes
Résumé :
Il s'agit ici de l'un des chefs-d'oeuvre d'Oliveira dont nous avions déjà publié deux ouvrages.
Dans ce premier roman, écrit à 22 ans, nous assistons au destin tragique d'une famille de petits proprétaires terriens et de la communauté paysanne qui lui est étroitement liée.
La force unique de ce roman tient au fait que tout est montré avec une sobriété exemplaire, mais jamais démontré. Ici, pas de théories économiques et sociales, pas de discours grandi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce roman, je l'ai trouvé au hasard des étagères de la bibliothèque municipale. J'ai été attirée par le titre, le nom portugais de l'auteur et aussi par le résumé de quatrième de couverture, spécifiant que ce livre était le premier roman de l'auteur, écrit à 22 ans, et l'un de ses chefs d'oeuvre.
Je suis conquise. Ce roman est vraiment superbe. Il semble écrit par ces magnifiques plumes du 19 ème siècle, un texte digne d'un Zola, d'un Maupassant, d'un Flaubert... Une oeuvre d'une grande qualité. Un texte sombre, mais captivant. Une superbe découverte, qui va me faire rechercher d'autre titres de Carlos de Oliveira... Un grand roman que je conseille. Un livre dont le souvenir va m'accompagner. Un coup de coeur.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il existe, sur la lande, des hameaux solitaires, perdus au milieu des pinèdes, au bout du monde. Des hommes y vivent, qui sèment et récoltent quand l'été brûlant a épargné les épis, et que l'hiver ne s'abat pas en trombes d'eau et de boue. Sinon, ce ne sont plus que branchages tordus, fondrières, solitude, sur ces terres désolées.
Dans l'un de ces trous perdus se trouve un étang, que les chaleurs de juillet mettent à sec. Le village s'appelle Corrocovo, et l'étang n'a même pas de nom. Quand l'eau disparaît dans le sol, le fond tout fendillé se couvre de joncs. Les femmes viennent les couper, les étalent au soleil et les tressent pour en faire des nattes, qu'elles vendent lors des foires au bourg de Corgos.
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La grande maison, la dune semblent ensevelies dans la cendre. Une brume ténue, comme le clair de lune.
Mariano Paulo retire les mains de ses oreilles. Les grenouilles continuent à coasser. Leur cantilène faiblit parfois au point de s'éteindre. Des pauses d'extrême silence. La lueur des cierges se dilue le long du couloir, parvient à peine jusqu'à sa chambre. Le clair de lune de Corrocovo est d'un brun sale.
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Firmino arriva à la ferme, porteur de la nouvelle. Un homme bizarre courait les bois, un homme avec une barbe blanche immense, qui dormait à même la bruyère et jetait des pierres aux passants. Grand, robuste, loqueteux, la tête d'un blanc de neige, la barbe tombant jusqu'à la ceinture. Il avait attaqué Joana Fardoeira, et ses yeux de soufre brillaient comme ceux d'un démon. Corrocovo écouta Joana Fardoeira avec méfiance, puis émit quelques doutes. La race des loups-garous n'existait plus. Mais la femme insistait, se signait, jurait, et les plus sceptiques hésitèrent. Des choses de l'autre monde. Sait-on jamais.
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Dans sa chambre, il entendait le bruit léger des souris, des vers dans le bois. Palmira entrait avec le pot d'eau pour la nuit, le posait sur le napperon de la table de nuit.
- Palmira.
- Oui, petit.
- Maman ressemblait au portrait du salon?
- Tout à fait.
Et elle éteignait la lampe à pétrole.
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Dans le vaste bâtiment de la ferme, on parlait peu. Mariano Paulo mangeait rapidement et sortait donner ses ordres à Firmino. De temps à autre, il faisait atteler la carriole et s'en allait au bourg traiter de ses affaires. Hilario restait seul avec Palmira. La servante faisait son travail sans parler, avec des gestes lents. Il se sentait abandonné. Il contemplait les grandes salles figées dans la pénombre, les vieux meubles au bois sombre. Palmira glissait comme une ombre. Son père, parti Dieu sait où, ne reviendrait pas avant le souper.
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