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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 18/11/1958
Biographie :

Catherine Azoulay est psychologue clinicienne, psychanalyste, maître de conférences-hDr en psychologie clinique à l'université Paris-Descartes. Rédactrice en chef de la revue Psychologie clinique et projective (érès) et membre du bureau de la société du rorschach et des méthodes projectives, elle est responsable du Du de psychologie projective au service de formation continue de l'université Paris-Descartes. Elle a publié avec Michèle Emmanuelli, le Nouveau manuel de cotation des formes au Rorschach (Dunod, 2012).

Source : Eres editeur et Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
L'éradication des relations, loin de soutenir une représentation de soi trophique, va à l'encontre des capacités de synthèse et d'unification, les barrières entre dedans et dehors sont sans cesse effractées, voir annulées, ce dont témoigne la confusion entre l'interne et l'externe, entre le sujet et l'autre.

Si l'enfermement et son cortège de symptômes constituent le premier temps dans l'éclosion de la maladie — peut-être une tentative désespérée pour lutter contre la dissolution du moi — le second temps met régulièrement au jour des assises narcissiques fondamentalement défaillantes à l'origine d'une perte de la subjectivité parfois tragique.

Autant la centration narcissique offre un recours profitable, bénéfique par exemple pour les sujets qui demeurent psychiquement vivants, autant cette centration se découvre inopérante et désorganisante chez les schizophrènes.

Au point que l'hypothèse a pu être vérifiée selon laquelle plus les traces d'investissement narcissique sont présentes plus le pronostic sera favorable dans la mesure où le processus thérapeutique pourra s'étayer et étayer cet investissement essentiel.
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Pour Kraepelin, la démence précoce se particularise non seulement par des productions délirantes ou des hallucinations, mais aussi par un déficit affectif avec perte de l'unité interne et trouble grave de la volonté et de l'action. Il propose une classification en neuf configurations terminales :
— guérison totale ;
— guérison avec déficit séquellaire modéré ;
— abêtissement simple ;
— faiblesse d'esprit avec incohérence du langage ;
— faiblesse d'esprit hallucinatoire ;
— démence paranoïde ;
— éléments catatoniques associés à un profond déficit mental ;
— stupidité apathique avec émoussement affectif de toute la vie psychique.

Cette classification opère un repérage et une sorte de gradation des différents fonctionnements psychiques dont les plus graves tendent à la désintégration de la personnalité.
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Racamier (1992) insiste [...] sur la force libidinale du système défensif des psychotiques mais aussi du délire permettant au fonctionnement psychique d'assurer sa survie.

Pour cet auteur, dans la schizophrénie, l'activation du fantasme d'auto-engendrement entraîne une sorte d'explosion interne, fulgurante, anéantissante et triomphante et constitue ce qu'il appelle « un évènement psychique blanc : une éblouissante déflagration psychique.

Ce qu'on prend pour la catastrophe, c'est exactement cet évènement psychique blanc qui fait le vide et fascine à jamais » (l'évènement psychique blanc n'équivaut pas à la psychose blanche de Donnet et Green, mais on y retrouve cette notion importante d'un court-circuit psychique « follement excitant et terriblement sidérant »).
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Au cas où la pensée délirante ne pourrait éclore, les possibilités d'évolution se résument à trois autres choix : la solution du suicide renvoyant à la mort réelle ; l'éclosion d'un autisme infantile renvoyant au désinvestissement objectal ; ou la fuite de toute pensée, de tout désir qui renverrait au conflit source de souffrance, ce qui peut s'apparenter à la mort psychique.

Reydellet (1996) suit cette réflexion lorsqu'il étudie le cas Schreber sous l'angle des tentatives de suicide qui s'effacent au fur et à mesure de l'éclosion délirante, faisant dire à l'auteur que « le suicidant se tue pour éviter la mort psychique » et que dans ce contexte, le suicide advient « par incapacité de tenir un fonctionnement psychotique ou de construire une psychose ».
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C'est dans l'« Esquisse d'une psychologie scientifique » (1895) que Freud décrit pour la première fois le moi en tant qu'instance psychique différenciée. Lieu d'attention, mais également de la mise en jeu des stratégies défensives, cette instance a une fonction à la fois limitante et contenante à l'égard des stimulis externes et des excitations internes.

[...] cette première définition d'un moi comme instance psychique ouvre la possibilité non seulement de concevoir l'existence du processus de refoulement à l'œuvre dans l'hystérie et la névrose obsessionnelle, mais aussi de se représenter la problématique de l'envahissement et du débordement dans certains cas de psychose.
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Paul Federn, ancien président de la société psychanalytique de Vienne, étudie, dans La Psychologie du moi et les Psychoses (1952), un certain nombre de mécanismes normaux ou psychotiques en rapport avec des notions telles que « le sentiment du moi » ou « les limites du moi ». La thérapie des psychoses qu'il élabore tient compte de la qualité particulière du moi du patient. [...] pour lui, il ne s'agit pas, par exemple, de rendre l'inconscient conscient, mais de faire cesser l'épuisement du moi. Si, selon Freud, la libido du schizophrène est entièrement fixée sur le moi, Federn pense a contrario que le moi du schizophrène est insuffisamment investi de libido.
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Selon Winnicott (1955-1956), l'accès à une relation de dépendance dans le transfert de patients très régressés s'accompagne d'une grande vulnérabilité : « En fin de compte, le faux self s'en remet à l'analyste.

C'est une période de grande dépendance et de risque véritable et le malade est alors naturellement dans un état de régression (j'entends par là : retour à la dépendance et aux processus de développement primitif).

C'est un état également très douloureux car le malade est conscient des risques encourus, alors qu'à cette étape primitive, le petit enfant en est inconscient ».
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Avec l'invention du « traitement moral » et la fondation de l'institution asilaire, Philippe Pinel a inauguré, dès la fin du XVIIIe siècle, un nouveau rapport social et médical à l'égard de la folie. Au-delà de son geste historique et mythique par lequel, sous la terreur, il libère les fous de leurs chaînes, ses travaux ont marqué une véritable révolution. Celle-ci a consisté avant tout à porter un nouveau regard sur les fous, considérés non plus comme des êtres privés de sens, des insensés, mais comme des êtres devenus étrangers à eux-mêmes, des aliénés.
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Dans la névrose un fragment de la réalité est évité sur le mode de la fuite ; dans la psychose, il est reconstruit.

Ou : dans la psychose, la fuite initiale est suivie d'une phase active, celle de la reconstruction, dans la névrose, l'obéissance initiale est suivie, après coup, d'une tentative de fuite.

Ou encore : la névrose ne désire pas la réalité, elle veut seulement ne rien savoir d'elle ; la psychose la désire et cherche à la remplacer.

Freud in le Second Texte de 1924, « La perte de réalité dans la névrose et dans la psychose ».
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Certains facteurs peuvent créer les conditions de possibilité d'éclosion psychotique mais l'émergence de la psychose est considérée comme imprévisible et dépendra du destin de ce « kyste » composant la pensée délirante primaire ; « kyste — qui peut réussir à faire éclater sa membrane pour déverser son contenu dans l'espace psychique [...] ».

C'est sous l'impact d'effets de rencontre (maladies, mutilations, pouvoir obligeant le sujet à occuper une place de persécuté ou de bourreau, etc.) que le sujet pourra basculer dans la psychose manifeste.
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